Un deuxième référendum sur le traité européen de Lisbonne «pourrait être nécessaire» après le «non» opposé au texte le 12 juin, a déclaré le secrétaire d'État irlandais aux Affaires européennes, Dick Roche, dans une interview au quotidien Irish Independent de lundi.

«Nous devons envisager toutes les solutions possibles... Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que, à un certain moment, et dans les bonnes circonstances, il pourrait être nécessaire de consulter la population une nouvelle fois», a indiqué M. Roche.

«Mon opinion est qu'un référendum est la réponse appropriée à la position dans laquelle nous nous trouvons. Il s'agit vraiment de mon opinion personnelle», a-t-il ajouté.

Le président français Nicolas Sarkozy, qui exerce la présidence tournante de l'Union européenne, avait en juillet estimé que les Irlandais «devront revoter», suscitant une vive controverse dans l'île peu avant sa visite officielle.

L'hypothèse d'un scrutin-bis, qui pourrait se tenir en septembre ou en octobre 2009, selon la presse, suscite une vive opposition dans le camp du «non», ainsi que parmi la population.

Selon un sondage publié fin juillet, 71% des Irlandais sont opposés à tout nouveau référendum. Et en cas de scrutin, 62% voteraient «non», contre seulement 34% de «oui».

Le traité de Lisbonne avait été rejeté à 53% le 12 juin.

Le premier ministre irlandais Brian Cowen doit se rendre à Paris le mois prochain en vue d'entretiens avec Nicolas Sarkozy sur une sortie de crise. Un rapport sur les raisons du «non» doit être publié peu avant par le gouvernement irlandais.