Les autorités égyptiennes ont arrêté dix trafiquants et passeurs de migrants africains, lors d'une rafle dans la ville de Rafah, frontalière d'Israël et de la bande de Gaza, a indiqué jeudi un responsable des services de sécurité.

«Après un échange de tirs, la police à arrêté dix personnes suspectées de se livrer à la contrebande via des tunnels vers la bande de Gaza», a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat, sans faire état de blessés.

Les dix hommes sont également suspectés de faire passer illégalement la frontière à des migrants africains qui veulent se rendre en Israël, selon lui.

«La police a été alertée par les habitants et a surpris les trafiquants dans une maison où ils cachent leurs marchandises et les clandestins», a-t-il précisé.

Le 7 août, les forces de sécurité avaient déjà arrêté deux trafiquants dans le Sinaï. Ils avaient été grièvement blessés.

Dans le même mois, un garde-frontière égyptien avait été tué et un autre blessé par des passeurs alors qu'ils tentaient d'empêcher un groupe d'Africains d'entrer clandestinement en Israël.

En juillet, la police avait également arrêté, dans une maison de trafiquants, trente clandestins africains au cours d'une opération sans précédent près du Canal de Suez.

Depuis janvier 2008, la police égyptienne a arrêté 587 migrants, en majorité des Africains alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec Israël.

Selon Amnesty International, 25 personnes au moins ont été tuées par balles alors qu'elles tentaient de traverser la frontière en Israël à partir de la péninsule du Sinaï depuis la mi-2007 et plus de 1.300 civils ont été jugés par des tribunaux civils égyptiens.

Les 250 km de frontière qui séparent l'Égypte d'Israël, de l'extrémité sud de la bande de Gaza à Eilat, le long du désert du Sinaï, sont devenus un important point de passage pour des migrants, des demandeurs d'asile ainsi que des trafiquants de drogue.