Les avocats de Salim Ahmed Hamdan, qu'un jury militaire a déclaré coupable mercredi de «soutien matériel au terrorisme» mais pas de «complot», ont annoncé à la presse qu'ils feraient appel de cette décision.

Cet appel se fera devant les commissions militaires créées en 2006 par le Congrès pour conduire les procès pour «crimes de guerre» des détenus de Guantanamo, avant d'être, si besoin, porté devant la cour fédérale d'appel du District de Columbia, à Washington, une juridiction civile, et éventuellement jusqu'à la Cour suprême, la plus haute juridiction.

L'équipe des avocats, parmi lesquels un militaire, met en doute le fait qu'avoit été le chauffeur de Oussama ben Laden puisse constituer un «crime de guerre».

«Le «soutien matériel» est-il un crime de guerre? La défense pense que non», a affirmé un des avocats, Michael Berrigan. «Cette question va être poursuivie en appel», a-t-il ajouté.

Les conseils protestent également contre l'utilisation comme pièce à conviction par l'accusation d'aveux de Salim Hamdan, qu'ils disent avoir été recueillis sous la contrainte.

Me Berrigan a en outre qualifié de «farce» le fait que son client puisse être condamné en vertu d'une loi qui date de 2006, alors qu'il a été arrêté en 2001 en Afghanistan.

Agé d'une quarantaine d'années, dont plus de 6 enfermé à Guantanamo, Salim Hamdan encourt la prison à vie.