Ségolène Royal, candidate à la direction du Parti socialiste français, a déclaré mardi à la télévision voir «un rapport» entre ses attaques contre le président Nicolas Sarkozy et le fait que son appartement de Boulogne, près de Paris, a été récemment fouillé.

«J'observe que la semaine dernière, le lendemain (du jour) où j'ai dit qu'il fallait mettre fin à la mainmise du clan Sarkozy sur la France, mon domicile a été mis à sac», a déclaré Mme Royal sur la chaîne publique France 2.

«Je fais un rapport entre les deux», a dit l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007, où elle a été battue au second tour par M. Sarkozy.

Comme on lui demandait s'il s'agissait d'«une forme d'accusation formulée contre le pouvoir en place», Mme Royal a répondu: «C'est une drôle de coïncidence. Et c'est la seconde fois (que cet appartement est fouillé, ndlr), la première a eu lieu pendant la campagne présidentielle».

Mme Royal a contesté le terme de «cambriolage» de son appartement parisien le 27 juin, parlant de «mise à sac».

La socialiste, présidente de la région Poitou-Charentes, dans l'ouest de la France, s'est dite «la seule responsable politique à dénoncer très clairement ce qui se passe contre le service public de l'audiovisuel» français.

«Je considère qu'aujourd'hui il y a une mainmise du pouvoir sur les médias», a-t-elle déclaré.

Elle a critiqué les modalités du projet de M. Sarkozy de suppression de la publicité sur les chaînes publiques France 2 et France 3, accusant le président de vouloir favoriser les dirigeants de grands groupes privés.

«Il y a un rapt, il y a un vol sur la publicité de France 2 et de France 3 pour enrichir les amis de M. Sarkozy, MM. Bouygues, Lagardère, Bolloré», a-t-elle affirmé.

Mme Royal a ajouté qu'«aucune intimidation» ne la dissuaderait de parler «pour empêcher ce mauvais coup contre la France».