Le président ivoirien Laurent Gbagbo a souhaité jeudi la fin de «la pagaille» en Côte d'Ivoire grâce aux élections, notamment la présidentielle du 30 novembre, au cours d'une rencontre avec les organismes chargés de son organisation, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Le 30 novembre, il faut qu'on sorte de cette espèce de pagaille parce que nous sommes dans une situation qui n'est pas bonne, où n'importe qui fait n'importe quoi», a affirmé le président Gbagbo, appelant de tous ses voeux au respect de cette date.

M. Gbagbo s'exprimait au cours d'une rencontre avec des représentants des organismes chargés de l'organisation des élections maintes fois reportées depuis 2005 à la fin de son premier mandat, en raison notamment de la partition du pays en deux depuis septembre 2002.

Il s'agissait de la Commission électorale indépendante (CEI), de l'Office nationale d'identification (ONI) et de la SAGEM-Sécurité (filiale du groupe Safran), opérateur technique chargé d'établir les cartes d'électeurs.

Le processus d'idenfitication des électeurs, qui devrait avoir débuté depuis deux mois, connaît des retards dus, en grande partie au financement des élections, selon les autorités ivoiriennes.

Le président de la CEI, Robert Mambé, a assuré au président Gbagbo qu'en dépit des retards, la Côte d'Ivoire irait aux élections le 30 novembre.

De son côté, le représentant de la SAGEM-Sécurité, Mohamed Sidi Kagnassi, s'est dit «prêt» à «démarrer» l'opération «dès que la partie ivoirienne rattrapera son retard» dans le paiement des 66,7 Mds FCFA (environ 100 M EUR) prévus à cet effet.

L'identification des électeurs va concerner prêt de 12 millions d'Ivoiriens sur une population de 18 millions d'habitants, selon M. Kagnassi.