Fidel Castro a accusé les Cubains qui émigrent vers les États-Unis de «faute morale méprisable» et appelé à «combattre fermement» le vol «éhonté» des cerveaux, dans un article publié mardi sur un site internet officiel.

Les Cubains qui s'exilent aux Etats-Unis «de manière clandestine ou sous quelque couverture légale non seulement commettent une faute morale méprisable mais privent l'économie de notre peuple de spécialistes et de personnel qualifié», écrit l'ancien dirigeant cubain, qui aura 82 ans en août.

«C'est le vol éhonté de cerveaux et de bras productifs que notre patrie, dans sa lutte héroïque, doit combattre fermement», ajoute Fidel Castro dans un article où il fustige également le candidat républicain John McCain.

Qu'ils se rendent aux États-Unis directement ou via un pays tiers, les Cubains sont «attirés par la loi cynique» d'Ajustement cubain qui, depuis 1966, leur offre des facilités de logement et de travail, estime Fidel Castro.

Les États-Unis, qui prévoient un doublement des «boat-people» cubains cette année, considèrent que la précarité économique et l'absence de libertés à Cuba sont à l'origine du phénomène.

Fidel Castro cite un journal mexicain selon lequel quelque 57 000 Cubains sont arrivés aux États-Unis entre 2005 et 2007, en plus des 20 000 visas accordés chaque année par les États-Unis aux ressortissants de l'île communiste depuis 1994.