Le peuple sami du Nord de la Suède fait l'objet de discriminations et ses droits ne sont pas respectés, estime la médiatrice suédoise chargée des questions de discriminations raciales, Katri Linna, qui préconise de les impliquer davantage dans la communauté nationale.

«La culture same est souvent utilisée à des fins de marketing mais parallèlement, les droits des samis ne sont pas respectés», selon les conclusions de son rapport.

«Les samis (lapons) ne sont pas appréhendés en tant qu'individu, ils sont catalogués en fonction de préjugés sur leur groupe», commente Mme Katri citée dans le rapport.

Elle évoque à titre d'exemple le cas de samis ayant fait des études supérieures qui se voient systématiquement proposer de travailler comme guides touristiques, uniquement en raison de leur «ethnicité».

La médiatrice souligne que les sami sont également confrontés à une forme d'assimilation par le reste de la population suédoise, au risque de perdre leur identité, leur langue.

Mme Linna estime que l'influence des samis doit être renforcée, soulignant que ceux-ci, parce qu'ils constituent un peuple indigène, ont des droits spéciaux. Elle exhorte enfin le gouvernement à agir en ce sens.

Il n'y a pas de recensement précis des samis mais on estime leur nombre entre 60 000 et 100 000 répartis en Norvège, Suède, Finlande et Russie où ils ont en commun la même langue et une culture fondée sur la proximité avec la nature.