(New York) La Bourse de New York a conclu jeudi en ordre dispersé l’avant-dernière séance de l’année, le Dow Jones atteignant un nouveau record, tandis que le S&P 500 tente de s’approcher aussi d’un sommet historique.

L’indice Dow Jones a gagné 0,14 % inscrivant à 37 710,10 points un nouveau plus haut après celui de la veille. Le S&P 500 a grappillé 0,04 %, à 4783,35 points, non loin de son record de janvier 2022, à 4796,56 points. Le NASDAQ, à dominante technologique, a cédé 0,03 %, clôturant à 15 095,14 points.

Les trois indices sont en passe de terminer une neuvième semaine d’affilée en territoire positif.

« Ces deux derniers mois ont été vraiment spectaculaires », a commenté pour l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.

« Les capacités des marchés à prospérer alors que, dans le même temps, les banques centrales ont augmenté les taux d’intérêt et appliqué des politiques monétaires restrictives sont vraiment étonnantes », a affirmé cet analyste en évoquant la trajectoire très positive en cette fin d’année pour les indices new-yorkais.

Pour les analystes de Schwab, « les espoirs d’un changement d’orientation de la part de la Réserve fédérale (Fed) vers une baisse des taux d’intérêt l’année prochaine et les signes d’un ralentissement de l’inflation aux États-Unis ont mis le marché dans une ambiance de vacances depuis maintenant deux mois ».

Jeudi, les taux obligataires se sont un peu tendus, ralentissant les actions. Le rendement des obligations à 2 ans, qui avait fortement baissé mercredi, était en hausse à 4,27 %, contre 4,24 % la veille, et le rendement des bons à 10 ans montait également à 3,84 %, contre 3,79 %.

Au cours d’une semaine pauvre en données économiques, les investisseurs ont appris que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage avaient augmenté pour la deuxième semaine de suite aux États-Unis.  

Elles ont progressé de 12 000, à 218 000, plus que prévu mais sans signaler un impact majeur sur le taux de chômage.

« Le principal point à retenir du rapport est qu’il ne va pas bouleverser la perception du marché selon laquelle le marché du travail reste globalement en bonne forme », a noté Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.  

« Cela signifie que le niveau des demandes d’allocations chômage n’est pas encore perçu comme une menace pour l’hypothèse d’un atterrissage en douceur » de l’économie, a-t-il ajouté.

Le département du Travail publiera les chiffres officiels de l’emploi pour décembre à la fin de la semaine prochaine.

Du côté des valeurs, Boeing, poids lourd du Dow Jones, s’est replié de 0,67 % à 260,35 dollars.

Le constructeur aéronautique a demandé aux compagnies aériennes propriétaires de 737 MAX, son avion-vedette, de faire des vérifications à cause d’un risque de « boulon desserré » sur le système de contrôle du gouvernail, a annoncé l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA).  

Altice-USA, filiale du câblo-opérateur et groupe de télécommunications français Altice très endetté, a vu ses titres grimper de 6,56 % à 3,25 dollars.  

Altice-USA a cédé le fil d’informations Cheddar News à Archetype, une société de médias qui comprend Military Times, Defense News et HistoryNet, selon un communiqué de Cheddar News. Le montant de la cession n’a pas été divulgué.

Par ailleurs, des informations de presse ont évoqué un intérêt du milliardaire français Xavier Niel (groupe technologique Iliad) pour la filiale portugaise d’Altice, groupe de Patrick Drahi.

Les titres cotés à Wall Street des géants chinois de l’internet et des jeux en ligne après avoir souffert ces dernières séances à la suite de nouvelles réglementations édictées par les autorités.  

Cette semaine, une centaine de jeux vidéo ont finalement été autorisés à la distribution en Chine et les autorités ont indiqué qu’elles allaient revoir la première version de leurs réglementations. NetEase a ainsi rebondi (+1,91 % à 89,30 dollars). Tencent, autre poids lourd de l’internet chinois, a également gagné du terrain (+2,13 %).

Très erratique, l’action Tesla, positive en début de séance, a terminé en recul de 3,16 %.