(New York) Les Bourses européennes ont clôturé en hausse vendredi, à l’exception de Londres, plutôt soulagées par les chiffres de l’emploi aux États-Unis, mais Wall Street a surtout retenu l’accélération des salaires.

À New York, le Dow Jones a terminé en repli de 0,55 %, le NASDAQ a cédé 0,13 % et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,29 %.

En Europe, c’est Londres qui fait office d’exception, seule place de la zone à clôturer dans le rouge (-0,32 %). Paris a gagné 0,42 % et Francfort 0,48 %.  

Lors du dernier mois écoulé aux États-Unis, 209 000 emplois ont été créés, selon le département du Travail, alors que 220 000 étaient attendus par les analystes d’après le consensus publié par Briefing.com.

« Ces chiffres montrent un ralentissement marqué du marché de l’emploi, ce qui indique que les hausses de taux commencent à faire sentir leurs effets », commente Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN Amro IS.

Certains économistes s’attardaient sur la hausse des salaires, qui a atteint 0,4 % sur un mois, soit plus que les 0,3 % attendus, signe que le spectre de l’inflation continue de planer sur l’économie américaine.

« Les salaires horaires moyens ont légèrement augmenté, mais si l’on tient compte du nombre relativement faible d’heures travaillées par semaine, les pressions salariales globales restent modérées », estime encore Christophe Boucher.

Dans le sillage de la prochaine réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine les 25 et 26 juillet, les investisseurs traquent le moindre indice qui pourrait influencer la décision de la Fed d’augmenter ou non son principal taux directeur.

Si les marchés s’attendent à une hausse de taux en juillet, ils s’interrogent aussi sur d’autres relèvements supplémentaires d’ici la fin de l’année.

Shell attend des revenus gaziers « nettement en baisse » au T2

Le géant des hydrocarbures Shell a annoncé vendredi que ses ventes de gaz devraient ressortir « nettement en baisse » dans ses résultats du deuxième trimestre, comparé à un « bon » premier trimestre notamment et malgré une production stable.

L’action réagissait peu, mais était toutefois dans le vert à Londres (+0,79 % à Londres). Russ Mould, analyste de AJ Bell, note qu’il faut s’attendre à des résultats « moins impressionnants que lors des récents trimestres ». Au premier trimestre, Shell avait enregistré un bénéfice net en hausse de 22 % sur un an à 8,7 milliards de dollars.  

À Londres, BP a gagné 0,70 %. À Paris, TotalEnergies a pris 1,03 %.

Levi Strauss dans le fond du rayon

Levi Strauss a décroché (-7,73 %) après avoir abaissé ses prévisions annuelles, notamment du fait de difficultés sur l’activité de vente aux détaillants aux États-Unis. La marque symbole du jean américain a vu ses ventes chuter de 22 % au deuxième trimestre dans son pays d’origine.

Alibaba et le milliard d’amende

Alibaba a avancé (+8,00 %) après que les autorités chinoises ont infligé une amende d’environ un milliard de dollars à sa filiale de paiements mobiles Ant Group. Cette décision marque la fin d’une enquête du gouvernement qui aura duré plusieurs mois et lève l’incertitude qui pesait sur la société.

Nucera en hausse pour sa première séance

La Bourse de Francfort a fait place vendredi à l’entité hydrogène de Thyssenkrupp, Nucera, qui a clôturé à 24,34 euros en hausse de 18,85 % par rapport à sa cotation d’entrée à 20 euros l’action.

Du côté du pétrole et de l’euro

Les prix du pétrole ont grimpé vendredi à leur plus haut niveau depuis deux mois, la légère détente du marché de l’emploi américain éloignant les craintes que la banque centrale américaine n’en fasse trop sur les hausses de taux au point de faire caler l’économie.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a grimpé de 2,54 % à 78,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, a gagné 2,86 % à 73,86 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro gagnait 0,70 % face au dollar, à 1,0966 dollars.  

Le bitcoin était quasi-stable (-0,05 %) à 30 257 dollars.