(New York) La Bourse de New York a conclu sans direction, comme elle avait commencé, mercredi, après la décision de la Fed de laisser comme prévu les taux inchangés tout en envisageant d’autres tours de vis cette année.  

Les Bourses mondiales qui avaient clôturé avant la fin du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine ont elles terminé globalement en hausse.

En Europe, Francfort a atteint un nouveau record en séance à 16 336,27 points et a terminé à un plus haut historique en clôture à 16 310,79 points. Sur la séance, l’indice allemand a pris 0,49 %. Paris a gagné 0,52 %, Londres 0,10 % et Milan 0,88 %.

À Wall Street, le NASDAQ a gagné 0,39 %, le S&P 500 est resté stable (+0,08 %) et le Dow Jones a lâché 0,68 %, essentiellement plombé par le secteur de l’assurance santé.

La Fed a annoncé une pause dans ses hausses de taux, pour la première fois depuis mars 2022 et après dix hausses d’affilée, afin de prendre le temps d’observer l’évolution de l’économie. Néanmoins, « la quasi-totalité des participants voit comme probable le fait que des nouvelles hausses de taux seront nécessaires cette année pour ramener l’inflation à 2 % », a souligné Jerome Powell, évoquant cependant « un rythme modéré ».

Cette perspective a brièvement fait plonger la Bourse de New York, qui s’est redressée ensuite.

« Bien sûr, la Fed a adopté un ton belliciste. Mais cela dépendra des données, donc si l’inflation continue de se modérer, je pense qu’il y a des chances que la Fed cesse sa politique monétaire restrictive », a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities interrogé par l’AFP.

Par ailleurs, la bonne nouvelle du jour a été l’indice des prix à la production aux États-Unis qui a reculé en mai de 0,3 % par rapport à avril, plus qu’attendu. Ces prix de gros n’ont augmenté que de 1,1 % sur un an, un signal positif supplémentaire pour la Fed.

Shell fâche les écologistes

Le géant pétrolier Shell (+0,37 % à Londres) table désormais sur une production de pétrole « stable » jusqu’en 2030, ce qui suscite la consternation parmi les écologistes, alors que l’entreprise avait dévoilé en 2021 des objectifs de réduction de 1 % à 2 % par an.  

UnitedHealth fait baisser le Dow

Le géant américain de l’assurance-santé UnitedHealth Group a chuté de 6,40 %, entraînant son secteur et le Dow Jones à la baisse, après avoir a indiqué que ses coûts allaient augmenter parce que davantage de patients âgés programmaient des interventions chirurgicales, retardées pendant la pandémie.

HSBC, un accord avec My Money Group

L’entité européenne de la banque britannique HSBC (+0,20 % à Londres) a annoncé mercredi un nouvel accord pour la vente à My Money Group de ses activités de banque de détail en France, qui avait été déclarée « moins certaine » en avril.

Logitech se sépare de son patron

L’action du fabricant suisse d’accessoires informatiques Logitech a plongé en Bourse (-12,52 % à Zurich) après le départ avec effet immédiat de Bracken Darrell, son emblématique patron, qui a sauvé l’entreprise.

Vodafone et CK Hutchison, un mariage à 16,5 milliards

L’opérateur britannique Vodafone (+0,52 % à Londres) et la holding de Hong Kong CK Hutchison fusionnent leurs opérations au Royaume-Uni pour créer le leader des télécommunications outre-Manche et un champion de la 5G.

De l’ambition au compteur de Volkswagen

Le groupe automobile allemand Volkswagen (+0,69 % à Francfort) a annoncé mercredi vouloir porter la marge opérationnelle de sa marque phare VW à 6,5 % d’ici 2026, soit plus qu’un doublement par rapport à l’existant.  

Du côté des matières premières et des devises

Les cours du pétrole ont fini en baisse sous l’effet d’une hausse-surprise des stocks de brut américains.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé en repli de 1,46 %, à 73,20 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet, il a cédé 1,65 %, à 68,27 dollars.

L’euro avançait de 0,30 % à 1,0826 dollar vers 16 h (heure de l’Est).