Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Investir en Bourse est la meilleure façon de se protéger contre l’inflation à long terme, ont affirmé cette semaine les experts de Cote 100 durant une conférence organisée pour les clients de la firme de Saint-Bruno-de-Montarville.

La clé consiste à identifier des entreprises ayant une capacité à augmenter leurs prix tout en maintenant leurs marges d’exploitation à long terme.

Une entreprise peut avoir cette capacité à hausser ses prix si elle a une clientèle fidèle (Starbucks, Netflix, etc.), si le prix à payer par les clients pour délaisser cette entreprise est élevé (CN, Enghouse, Cognizant, etc.), si les produits vendus sont essentiels (Metro, Couche-Tard, etc.), si les produits et services offerts ont un coût modique et qu’une hausse de prix n’a généralement pas d’effet sur la demande (Dollar General, MTY, Richelieu, etc.), ou si le service offert procure au client un rendement important (CGI, Fiserv, etc.).

La question de savoir si l’entreprise a besoin d’investir de grandes sommes d’argent pour générer de la croissance est un autre élément à considérer, selon Cote 100, car en période inflationniste le coût des investissements augmente. À cet égard, le CN, par exemple, est une exception parce que sa marge d’exploitation est importante même s’il doit constamment investir des sommes importantes dans ses activités.

Le négativisme des investisseurs risque de perdurer, ce qui créera certainement de nouvelles occasions d’investissement, affirme Tonus Capital.

« Au fil du temps, les investisseurs recouvreront leur optimisme et verront au-delà des pressions actuelles pour se concentrer sur la croissance des bénéfices et les évaluations attrayantes », lit-on dans la lettre trimestrielle du gestionnaire d’actifs montréalais.

Tonus a récemment vendu certaines de ses actions de Dollarama et de Couche-Tard. « Ce sont de superbes compagnies, mais leur évaluation reflète déjà la qualité de leur modèle d’affaires. Ces titres s’échangent maintenant au sommet de leurs multiples des profits historiques. Nous prendrons ces liquidités pour investir dans d’autres titres qui ont été fortement vendus et qui, eux, se cotent près du creux », commente le gestionnaire de portefeuille Philippe Hynes.

Il précise par ailleurs que le simple fait qu’un titre se négocie à son sommet récent n’est pas une raison pour vendre et cite comme exemple le distributeur de pièces d’auto Uni-Sélect.

Lightspeed a perdu un appui cette semaine après la présentation de ses résultats trimestriels. L’analyste Clarke Jeffries, de Piper Sandler, ne suggère désormais plus l’achat de l’action de l’entreprise montréalaise spécialisée dans le commerce infonuagique. Ils sont maintenant 11 analystes sur 13 à recommander l’achat.

Les avis sont partagés sur Bay Street à propos de Cogeco Communications. Si l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins s’est rangée derrière l’entreprise québécoise de télécommunications lundi en proposant maintenant d’acheter l’action, son vis-à-vis de la Scotia a fait l’inverse en début de semaine en retirant sa suggestion d’achat.

Jérôme Dubreuil, de Desjardins, admet que sa décision est peut-être hâtive étant donnée l’incertitude associée à de possibles investissements dans le sans-fil, mais il croit que le marché commencera à évaluer le titre pour sa performance de l’exercice financier 2024 alors que, selon lui, les investissements de l’entreprise dans ses activités traditionnelles commenceront à contribuer à la rentabilité.

À la Scotia, Maher Yaghi craint notamment l’intensification de la concurrence dans la câblodistribution aux États-Unis et souligne que même si le titre n’est pas cher, les perspectives de croissance sont relativement ténues.

Le titre du détaillant montréalais DavidsTea a maintenant clôturé plus de 30 séances consécutives sous la barre de 1 $ US au NASDAQ, ce qui fait que l’action risque d’être délistée. Pour se conformer aux règles du NASDAQ, le titre doit maintenant remonter à 1 $US ou plus pendant au moins 10 séances consécutives au cours des six prochains mois.

Un administrateur de Theratechnologies vient d’acheter un petit bloc d’actions de la société biopharmaceutique montréalaise. Joseph Arena a acheté 2500 actions le 21 octobre. Il a été élu au conseil d’administration l’année dernière.

La direction de l’entreprise de transport montréalaise TFI animera jeudi une journée des investisseurs à la Bourse de New York. L’évènement débutera avant l’ouverture des marchés et se terminera à midi.

Les titres québécois de Stingray, BMTC, Marché Goodfood, Haivision et Bitfarms ont tous atteint cette semaine un nouveau plancher des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto. En revanche, Supremex et Alimentation Couche-Tard ont touché cette semaine un autre sommet.