(New York) Les Bourses mondiales ont progressé mardi, dynamisées par une salve de résultats d’entreprises et une nette détente des taux sur le marché obligataire qui rassure les investisseurs à l’approche de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) de novembre.  

En Europe, les marchés ont connu un sursaut au réveil de Wall Street. Paris a clôturé en hausse de 1,94 %, Francfort de 0,94 %, Milan de 1,40 %. À Londres, l’indice principal FTSE 100 a terminé stable (-0,01 %), mais l’indice élargi FTSE 250 a pris 2,85 %.

« On est toujours dans des marchés fébriles par rapport à l’inflation et aux banques centrales », résume Nicolas Budin, responsable de la gestion actions chez Myria AM.

Les investisseurs ont en ligne de mire la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), les 1er et 2 novembre, qui devrait relever une nouvelle fois ses taux directeurs, poursuivant son resserrement monétaire pour faire face à l’inflation.

Sur le marché obligataire, les rendements des dettes des États européens et des États-Unis ont baissé de 10 à 20 points de base mardi, par rapport à la clôture de lundi.

Le taux de l’emprunt américain à 10 ans avoisine « les 4 % depuis quelques jours », relève Nicolas Budin, alors que « fin juillet, on était à 2,5 % ».  

Parmi les résultats du jour

Coca-Cola a révisé en hausse ses prévisions pour 2022 après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar. Le cours de Bourse du groupe a pris 2,47 %.

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a maintenu ses prévisions pour l’ensemble de l’année malgré un environnement « difficile » dans la mesure où la demande pour ses véhicules restait « solide ». Son titre a gagné 3,70 %.

L’action du groupe suisse Logitech a grimpé de plus de 12 % à Zurich, malgré des chiffres trimestriels en baisse mais meilleurs que prévu.

Le géant industriel Air Liquide a terminé en hausse de 6,67 % après avoir confirmé ses objectifs annuels à la suite d’une envolée de 41,3 % de son chiffre d’affaires au troisième trimestre à 8,3 milliards d’euros.

En revanche, Alphabet (Google) a déçu avec une progression de son chiffre d’affaires la plus faible depuis 2013. Le titre lâchait 5,69 % dans les échanges électroniques après la clôture.  

Temps variable sur les banques

Le géant bancaire HSBC a cédé 6,75 %, les investisseurs s’inquiétant des perspectives de pertes sur crédits après une large provision de la banque, à cause des risques de récession et des taux d’intérêt qui augmentent.

À l’inverse, les résultats d’UBS étaient salués et le titre montait de plus de 8 %. La banque suisse a publié un bénéfice net en baisse de 24 % pour le troisième trimestre, mais meilleur qu’attendu par les analystes.

Du côté des devises et des matières premières

La livre s’envolait mardi par rapport à l’euro et au dollar, dopée par la prise de fonction du nouveau premier ministre Rishi Sunak, en qui les marchés font confiance pour aider le Royaume-Uni à affronter la crise économique actuelle. Vers 19 h GMT, la livre sterling montait de 1,67 % à 1,1467 dollar.

L’euro bondissait aussi par rapport au dollar, en réaction à une faiblesse du billet vert, tandis que les investisseurs tablent sur une prochaine hausse de taux de la Banque centrale européenne (BCE). L’euro montait de 0,86 % à 0,9959 dollar.

Le bitcoin grimpait de 1,30 % à 19 6334 dollars.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse, grâce à des indicateurs montrant que la demande de produits raffinés reste élevée, sur fond de tensions entre États-Unis et Arabie saoudite.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 0,27 %, pour clôturer à 93,52 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en décembre, a pris 0,87 %, à 85,32 dollars.