(Londres) Les prix du pétrole repartaient en baisse vendredi, peinant à remonter durablement alors que le confinement de Shanghai ne cesse d’être prolongé, faisant craindre pour la demande chinoise d’or noir.

Vers 5 h 25, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 1,57 % à 106,63 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois cédait quant à lui 1,72 % à 101,66 dollars.

La capitale économique chinoise affronte la pire flambée de COVID-19 enregistrée dans le pays depuis le début de la pandémie. Plus de 17 000 nouveaux cas positifs au coronavirus y ont encore été annoncés vendredi-un chiffre toutefois en reflux.

« Ces confinements chinois sont un coup dur pour la demande mondiale, il faut noter que la Chine est le premier importateur mondial de brut », commente pour l’AFP Han Tan, analyste chez Exinity.

C’est un cocktail toxique pour la demande d’or noir « quand la Chine ralentit alors que les États-Unis augmentent leurs taux », abonde Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Une hausse des taux américains vise à ralentir l’inflation mais pèse sur l’activité économique et donc la consommation d’or noir.

Après un début d’année qui a conduit le pétrole à des sommets pluriannuels, dopés par la guerre en Ukraine, les cours peinent à trouver une direction forte dans les dernières semaines.

Mais les analystes de Morgan Stanley estiment que « les risques sur l’offre éclipsent ceux sur la demande », jugeant qu’il y a « un risque élevé que l’Union européenne ne mette en place un embargo sur le pétrole russe ».

« Nous devons être prudents avec une interdiction européenne complète des importations de pétrole », a averti jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, appelant à réduire la dépendance européenne « sans pénaliser la planète entière ».