(New York) Les cours du pétrole se sont rétractés vendredi pour la dernière séance de l’année, dans un marché aux volumes très réduits, les investisseurs se demandant si l’envolée de 2021 va se poursuivre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a chuté de 2,20 % à 77,78 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février s’est délesté de 2,31 % à 75,21 dollars.

En 2021, le prix du Brent a grimpé de plus de 50 % et celui du WTI de plus de 55 %, dopés par la reprise de la demande avec la fin des restrictions sanitaires au début de l’année.

Du côté de l’offre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires au sein de l’OPEP+ n’ont accepté qu’une réouverture prudente des vannes chaque mois.

Les références du brut ont ainsi connu leur meilleure année depuis 2009.

« Le fort repli de vendredi est un peu inexplicable. Le volume d’échanges sur le marché est très léger et ce retrait s’explique sans doute par des ajustements de positions pour les comptes de fin d’année », a estimé Matt Smith responsable de l’analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler.  

« Les fondamentaux restent solides » pour les cours de l’or noir, a-t-il assuré.

Début 2022, les marchés pétroliers suivront dès mardi la réunion mensuelle de l’OPEP+, qui doit décider de maintenir ou non son programme d’assouplissement progressif de ses limites de production.

En décembre, ils avaient décidé d’augmenter leurs quotas de production de 400 000 barils par jour.