(Paris) La Bourse de New York a entamé sa dernière séance de 2021 proche de l’équilibre vendredi, tandis que les marchés asiatiques et européens ont déjà tiré le rideau de l’année.

Wall Street démarrait sans entrain : vers 15 h 05 GMT, le Dow Jones cédait 0,09 %, le S&P 500 0,09 % et le NASDAQ 0,14 %.

De l’autre côté de l’Atlantique, les places londonienne (-0,25 %) et parisienne (-0,28 %) ont évolué en l’absence de la plupart de leurs voisines européennes, et ont clôturé à la mi-journée en raison de la Saint-Sylvestre.

Sur l’entièreté de l’année 2021, la Bourse de Paris a bondi de 28,85 %, bien plus que Londres (+14,30 %), et Francfort (+15,79 %) ou Milan (+23 %) qui ont clôturé leur dernière séance jeudi.

« Une telle progression est surprenante vu le contexte », notamment sanitaire, « mais cela s’explique par l’afflux de liquidités, les bénéfices des entreprises et d’autres éléments qui ont permis aux marchés de monter », détaille Thierry Claudé, gérant de portefeuille à Kiplink Finance.

En Asie, Hong Kong a perdu 14,08 % sur l’année et Shanghai a grappillé 4,80 %.

L’année a été difficile pour de nombreux géants chinois de la technologie, cotés pour la plupart à Hong Kong et malmenés par la volonté de Pékin de limiter leur influence considérable sur la deuxième économie du monde.

La place chinoise a également été agitée par les craintes d’un défaut de paiement du géant surendetté de l’immobilier Evergrande. Ce dernier a chuté de près de 90 % depuis le 1er janvier.

Ailleurs le bilan de l’année reste plus que positif, en dépit des rechutes sanitaires et de l’inflation, de nombreux indices boursiers ont battu leurs records historiques, dont le CAC 40 de Paris, le Dax de Francfort et les trois indices de New York.

La reprise a été au rendez-vous en 2021, en témoignent les résultats d’entreprises meilleurs qu’attendu, et l’économie et les marchés ont bénéficié d’un soutien conséquent de la part des banques centrales et des gouvernements.

« Alors que nous nous tournons vers 2022, les questions relatives à l’inflation, à la croissance et au retour de la pandémie restent d’actualité », estime Chris Beauchamp, analyste d’IG, citant également les éventuelles hausses de taux directeurs des banques centrales.

Les investisseurs continuent de surveiller l’évolution de la pandémie. Cependant le fait que la forte hausse des contaminations, sous l’effet d’Omicron de la COVID-19, ne s’accompagne pas d’une hausse comparable des hospitalisations rassure les investisseurs.

L’Afrique du Sud, où le variant Omicron a été détecté le mois dernier, a annoncé jeudi avoir passé le pic de la vague sans hausse importante du nombre des décès.

La tech chinoise a souffert en 2021

Les géants du numérique tels que Alibaba (-49 % sur l’année), Tencent (-19 %), JD.com (-20 %), ou encore le fabricant d’appareils électroniques Xiaomi (-43 %) ont nettement reculé en 2021 à Hong Kong.

Les gagnants de l’année à Londres

Le groupe de location d’équipements Ashtead a enregistré la plus forte hausse de l’année de la Bourse de Londres (+72,83 % à 5942 pence), la reprise mondiale ayant notamment dopé la location d’équipements liés à la construction.

Le géant suisse des matières premières Glencore, qui avait renoué avec les bénéfices au premier semestre cette année, signe lui aussi une forte hausse, son action ayant pris 60,92 % à 374,95 pence depuis le 1er janvier.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Vers 15 h GMT le prix du baril de brut américain WTI pour livraison février perdait 1,23 % à 76,06 dollars. Celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, cédait 0,92 % à 78,78 dollars.

L’euro montait de 0,13 % face au billet vert, à 1,1339 dollars.

Le bitcoin rebondissait de 1,57 % à 48 040 dollars.