(New York) Les marchés ont nettement reculé lundi, perturbés par l’avancée du variant Omicron et par un coup d’arrêt porté au gigantesque plan de réformes sociales du président américain Joe Biden.

À Wall Street, le Dow Jones a abandonné 1,23 %, l’indice NASDAQ, 1,24 %, et l’indice élargi S&P 500, 1,14 %.

Les indices ont néanmoins réussi à limiter leurs pertes, en fin de séance, à l’instar des marchés européens, qui n’en ont pas moins clôturé nettement dans le rouge, notamment à Francfort (-1,88 %) et Milan (-1,63 %). Londres (-0,99 %) et Paris (-0,82 %) ont mieux résisté.

Au Chili, la Bourse a connu une séance catastrophique, l’indice principal IGPA lâchant 6,18 % en réaction au triomphe de la gauche et à la victoire de Gabriel Boric sur l’extrême droite dimanche au second tour de la présidentielle.  

Les soubresauts peuvent être accentués à l’approche des fêtes de fin d’année, où les investisseurs sont traditionnellement moins présents.

Toutes les régions du monde subissent des pressions à la baisse : « La Chine se débat avec [le promoteur en difficulté] Evergrande, l’Europe lutte contre la propagation rapide du variant Omicron, et aux États-Unis, le programme de dépenses de 1750 milliards de dollars du président américain Biden est sur le point d’être annulé », résume Jochen Stanzl, pour CMC Markets.

Le plan de réformes de Joe Biden a subi un coup important avec le refus du sénateur démocrate Joe Manchin de le voter, ce qui le prive de la majorité de son parti au Sénat. Pour autant, l’élu modéré serait prêt à poursuivre les discussions sur le projet de loi, ont rapporté plusieurs médias lundi, ce qui a aidé les indices de Wall Street à se reprendre.

Recul prononcé des prix du brut

Les cours du pétrole se sont repris en fin de séance lundi mais n’en ont pas moins terminé en net repli, déprimés par les nouvelles restrictions liées à la propagation du variant Omicron du coronavirus.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé, à Londres, en baisse de 2,72 % à 71,52 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour janvier, dont c’était le dernier jour de cotation, a lui cédé 3,71 % pour finir à 68,23 dollars.

Moderna s’envole puis baisse

Le titre du groupe pharmaceutique Moderna, qui avait bondi de près de 9 % dans les premiers échanges, s’est retourné et a finalement chuté de 6,25 % à 276,38 dollars. Une étude a montré qu’une dose complète de vaccin Moderna au lieu d’une demi-dose augmentait encore plus son efficacité contre le variant Omicron de la COVID-19.  

Même sort pour Novavax (-7,07 % à 201,95 dollars), qui avait pourtant reçu lundi le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA) à la mise sur le marché de son vaccin anti-COVID-19.

De son côté, Pfizer a lui pris 2,59 % à 61,02 dollars.