(New York) Les prix du pétrole ont accusé leur quatrième séance de baisse consécutive mardi, empêtrés dans une situation économique moins favorable à la demande de brut, notamment en Chine.

Mardi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a conclu à 69,03 dollars, perdant 0,69 % ou 48 cents à Londres, par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a cédé 70 cents ou 1,04 % à 66,59 dollars.

« Le marché essaye toujours d’évaluer quel va être l’effet de la COVID-19 » et de la propagation du variant Delta « sur la demande mondiale de pétrole », a expliqué Andrew Lebow de Commodity Research Group.

« Tout tourne autour de la Chine. Le marché reste influencé par les données chinoises qui chaque jour arrivent un peu plus faibles qu’attendu », a ajouté l’analyste.  

La Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole après les États-Unis.

« Lorsque les résultats sont décourageants dans la deuxième plus grande économie du monde, les investisseurs en tiennent compte », a insisté Tamas Varga, de PVM.

« Entre l’OPEP qui augmente sa production chaque mois comme prévu et les perspectives de demande plus faibles, on assiste à un changement dans les attentes sur les cours », a encore indiqué M. Lebow.

Inquiet de la demande, le marché commence à se tourner vers les perspectives de l’offre avec la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés via l’accord OPEP+ qui se tiendra le 1er septembre.

« Les nerfs des marchés pétroliers étant à vif, les données sur les stocks de brut de l’API pourraient revêtir plus d’importance que d’habitude, surtout si les stocks augmentent fortement », a expliqué Jeffrey Halley, de Oanda.

La fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, l’American Petroleum Institute (API), publie ses chiffres sur les stocks de brut aux États-Unis le mardi en fin de journée.

Jugé plus fiable, l’état des réserves publié par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) sort le mercredi. Les analystes s’attendent à une réduction des stocks de brut américains de 1,4 million de barils et de 2 millions pour l’essence, alors qu’on entame les dernières semaines de la période des déplacements estivaux.