(New York) La Bourse de New York, hésitante en début de séance, a finalement été entraînée mercredi vers de nouveaux sommets par les valeurs phares du secteur technologique.  

L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,30 % à 28 331,92 points.  

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 1,73 % à 11 665,06 points, terminant à un record pour la cinquième séance de suite.  

L’indice composé S&P/TSX a clôturé mercredi en hausse de 172,49 points, à 16 789,97, reprenant sa progression après une légère glissade la veille, tandis que le dollar canadien a grimpé à 76,02 cents US, comparativement à 75,79 cents US le jour précédent.

Un élan généré par les sociétés technologiques sur les marchés aux États-Unis s’est étendu de l’autre côté de la frontière pour stimuler ce secteur au pays et contribuer à une progression du principal indice boursier.

« Encore une fois, ce sont les mêmes locomotives qui ont guidé le marché, les Facebook (“8,2 %), Tesla (”6,4 %), Netflix (“11,6 %), Amazon (”2,8 %), Apple (“1,4 %), Alphabet (”2,4 %) », remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade. « C’est juste incroyable que ces titres trouvent encore des acheteurs. Netflix s’envole de plus de 10 % aujourd’hui et il n’y a aucune nouvelle pour le justifier », ajoute-t-il.  

De façon générale, « les gens ont de l’argent à investir. Et quand on voit que sur le marché obligataire le rendement sur les taux à 10 ans est à 0,65 %, ils se tournent vers des actifs sur lesquels ils peuvent se faire au moins un peu de gains, ou recevoir un peu de dividendes », avance-t-il.  

La tendance était aussi soutenue mercredi par les résultats trimestriels meilleurs que prévu de l’éditeur de logiciels Salesforce (+26,0 %), de la société informatique Hewlett Packard Enterprise (+3,6 %) et de la chaîne d’articles de plein air et de sport Dick’s Sporting Goods (+15,7 %).  

Du côté de l’indicateur du jour, les commandes de biens durables aux États-Unis ont fortement augmenté en juillet, pour le troisième mois d’affilée après le plongeon d’avril dû à la COVID-19, progressant de 11,2 % selon les données du département du Commerce.

Les investisseurs sont désormais dans l’attente d’un discours que doit prononcer le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell jeudi dans le cadre du symposium de Jackson Hole, qui réunit habituellement des banquiers centraux dans le Wyoming à la fin de l’été mais aura lieu cette année en ligne.  
Vaccin prometteur

Selon plusieurs analystes, il pourrait notamment signaler que la Fed serait prête à relâcher un peu son contrôle sur l’inflation et ne pas commencer à relever les taux dès que les prix se mettent à augmenter un peu plus que la cible de 2 %, fixée par la Banque centrale.

Parmi les autres valeurs du jour, le géant israélien des médicaments génériques Teva a reculé de 2,6 %. Le département américain de la Justice a annoncé mardi soir que le groupe était poursuivi pour entente illégale sur les prix de médicaments entre 2013 et 2015, des accusations que Teva dément.

La chaîne de magasins d’articles pour la maison Bed Bath and Beyond a lâché 1,1 % après avoir annoncé un plan de restructuration prévoyant la suppression de 2800 postes.

Le croisiériste Carnival a perdu 3,8 % après avoir annoncé l’annulation des croisières début 2021 sur ses bateaux Island Princess et Pacific Princess. La veille, le groupe avait aussi indiqué que sa filiale britannique Cunard avait étendu la suspension des voyages qui devaient reprendre en novembre, jusqu’au 25 mars sur le Queen Elizabeth, le 18 avril sur le Queen Mary 2 et le 16 mai sur le Queen Victoria.

Le laboratoire Moderna, qui a indiqué que son vaccin potentiel contre la COVID-19 montrait des résultats prometteurs dans un essai de petite taille sur les patients âgés de 56 ans et plus, a grimpé de 6,4 %.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 0,6900 % contre 0,6835 % mardi soir.