Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise ont franchi des records lundi, soutenus par la nette hausse de l’action de Boeing, dont le patron a annoncé sa démission, ainsi que par un vent d’optimisme commercial après des annonces chinoises.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,3 %, à 28 551 points. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, est monté de 0,2 %, à 8945 points, et l’indice élargi S & P 500 a grappillé 0,1 %, à 3224 points.

À Toronto, le S & P/TSX a atteint un nouveau sommet en vertu de gains dans le secteur clé des produits de base. Il a terminé lundi en hausse de 10 points, à 17 128 points, un gain qui ne dépasse pas 0,1 %.

Le dollar canadien s’est transigé à 75,99 cents US, en hausse par rapport à un cours de 75,96 cents US vendredi dernier. Le pétrole brut pour livraison en février a gagné huit cents, à 60,52 $ US le baril, tandis que le gaz naturel glissait de 9,3 cents, à 2,22 $ US par millier de BTU. L’or a enregistré un bond de 7,80 $ US, à 1488,70 $ US l’once.

Les indices new-yorkais, Dow Jones en tête, ont été tirés par la forte progression du titre de Boeing (+2,9 %), qui a bondi après l’annonce, peu avant l’ouverture, de la démission de son patron, Dennis Muilenburg.

En difficulté depuis des mois en raison de la crise du 737 MAX, M.  Muilenburg a été contraint de quitter l’avionneur américain et sera remplacé, à partir du 13 janvier, par David Calhoun, actuel président du conseil d’administration.

Deux accidents de son avion vedette, le 737 MAX, en moins de cinq mois ont plongé Boeing dans la plus grave crise de son histoire.

PHOTO MANDEL NGAN, AFP

L’ex-patron de Boeing, Dennis Muilenburg

Les acteurs du marché ont, par ailleurs, bien accueilli la décision de Pékin d’abaisser une série de tarifs douaniers sur plus de 850 produits alimentaires dès le 1er janvier et sur près de 500 biens technologiques au 1er juillet.

Ces annonces concernent tous les partenaires commerciaux de Pékin et ne semblent pas directement liées au différend en cours avec les États-Unis, même si certains produits sur la liste, comme le jus d’orange et les avocats, peuvent intéresser plus spécialement les producteurs américains.

Le président américain, Donald Trump, avait pour sa part annoncé vendredi une « avancée » dans les négociations sur un accord préliminaire avec la Chine qui devrait être signé « très prochainement ».

Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities, ces développements sont « un autre pas en avant en vue d’un accord commercial, qui pourrait réduire l’impact de la guerre commerciale sur la croissance mondiale ».

Au rang des indicateurs, les commandes de biens durables pour novembre ont baissé de 2 %, à 242,6 milliards US, tombant à leur plus bas niveau en six mois, selon les données publiées par le département du Commerce. Les analystes anticipaient une hausse de 1,4 %.

Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont, elles, progressé de 1,3 % en novembre, avec 719 000 transactions effectuées. C’est toutefois moins que les 735 000 ventes attendues par les analystes.

La semaine sera raccourcie sur la place new-yorkaise, la séance de mardi s’achevant plus tôt que d’ordinaire et Wall Street étant fermée mercredi, le jour de Noël.

Tesla a gagné 3,4 %, son titre s’établissant à 419,22 $ US, un plus haut historique.

En août 2018, Elon Musk, l’emblématique fondateur du constructeur de véhicules électriques haut de gamme, avait semé le trouble en annonçant qu’il avait l’intention de retirer son entreprise de la Bourse si l’action atteignait 420 dollars. Après une plainte du gendarme boursier américain, qui l’accusait d’avoir trompé les investisseurs, le fantasque milliardaire avait été contraint d’abandonner son poste de président du conseil d’administration de Tesla.

« Wow… L’action est tellement haute lol », a ironisé sur Twitter M. Musk en cours de séance.