Les marchés ont terminé la journée dans le rouge, jeudi, avec le recul des matières premières et des statistiques mitigées sur la santé de l'économie.

L'indice de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 0,40 %, à 25 850,63 points, et l'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,39 %, à 7459,71 points.

L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,35 %, à 2774,88 points.

Le repli général des marchés survient après une hausse significative ces dernières semaines, a souligné Allan Small, conseiller en investissement principal chez HollisWealth.

« Je pense qu'il ne s'agit que d'une légère pause. Nous avons vu une assez grande progression sur les marchés. »

Il a estimé que puisqu'un nombre croissant d'indicateurs suggéraient un ralentissement de l'économie, les investisseurs se demandaient ce qui pourrait bien améliorer les marchés, qui approchent déjà des sommets records de l'année dernière.

« Tout le monde commence à s'interroger sur la possibilité d'un ralentissement de l'économie, le ralentissement des bénéfices des entreprises, le ralentissement de la croissance et la durabilité de ce marché. À quel point est-il possible que ce marché grimpe considérablement au-delà du précédent sommet ? »

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 30,38 points à 16 000,86 points.

Sur le front de l'immobilier, les ventes de logements existants sont tombées en janvier à leur plus bas niveau en trois ans.

L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) a ralenti en février, pour la première fois depuis presque trois ans.

Et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board a aussi reculé alors que les analystes anticipaient une augmentation.

« Après huit semaines de hausse consécutives » pour le Dow Jones et le NASDAQ, « il faut bien qu'on redescende un peu et ces indicateurs servent d'excuses », a relevé Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a affirmé jeudi que la trajectoire vers de nouvelles hausses des taux d'intérêt était « très incertaine », au vu des données qui transmettent des messages contradictoires.

M. Poloz a observé que le marché du travail restait « extrêmement vigoureux ». Cependant, toute hausse future des taux devra tenir compte notamment l'impact des taux d'intérêt plus élevés sur les Canadiens endettés, de l'adaptation des marchés du logement à la hausse des coûts d'emprunt et des directives hypothécaires plus strictes, des perspectives d'investissement des entreprises et de l'environnement commercial mondial, « très incertain ».

Dans l'ensemble, ses commentaires ne suggèrent pas une hausse des taux imminente, a noté Allan Small.

« Je ne pense tout simplement pas que la Banque du Canada souhaite augmenter les taux, en particulier avant les États-Unis. Un dollar plus faible est une très bonne chose pour nous actuellement, dans notre pays. »

Le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,78 cents US, en baisse de 0,16 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.