Wall Street a terminé la semaine sur une baisse vendredi, affaiblie par des perspectives économiques décevantes en Chine, ce qui n'a toutefois pas empêché les indices de terminer la semaine sur une confortable hausse.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a perdu 0,8%, à 25 989,30 points, et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a lâché 1,7%, à 7406,90 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,9% à 2781,01 points.

Sur la semaine toutefois, le Dow Jones a pris 2,8%, sa plus forte hausse hebdomadaire depuis juin, le S&P 500 2,3%, et le Nasdaq 0,7%.

«On observe des signes très nets de ralentissement de la conjoncture en Chine. Or là où une guerre commerciale peut se régler par la négociation, le ralentissement économique est un problème beaucoup plus profond» notamment pour les débouchés de nombreuses entreprises américaines, a indiqué Gregori Volokhine, gérant de portefeuille pour Meeschaert Financial Services.

Après la publication vendredi d'indicateurs liés aux prix à la production et au marché automobile chinois, «les marchés asiatiques avaient déjà connu une séance médiocre» vendredi, a signalé Karl Haeling de LBBW.

De plus, la guerre commerciale que se livrent Washington et Pékin montrait peu de signes d'amélioration.

À couteaux tirés, les dirigeants des deux capitales ont multiplié les mises en garde réciproques vendredi lors d'une réunion ministérielle à Washington, tout en assurant vouloir renforcer leur coopération et éviter une nouvelle «guerre froide».

Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense se sont ainsi entretenus avec leurs homologues chinois, notamment pour préparer la rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping prévue en marge du sommet du G20 à la fin du mois.

Côté américain, de fortes hausses dans les prix des biens alimentaires et du carburant ont fait monter l'indice des prix à la production (PPI) en octobre à 0,6% sur un mois, sa plus forte progression depuis plus de six ans.

Cet indice s'inscrit dans une tendance de hausse des coûts des entreprises américaines, et par effet d'entraînement des prix qu'elles pratiquent, l'un des principaux enseignements de la saison en cours des résultats trimestriels des entreprises.

Ce climat pourrait encourager la Banque centrale américaine (Fed), chargée de surveiller l'inflation, à adopter une position plus agressive sur ses hausses de taux, renchérissant d'autant plus les coûts d'emprunt pour les ménages et les entreprises.

Parmi les valeurs du jour, le fleuron industriel américain General Electric a poursuivi sa descente aux enfers (-5,7%), suite aux inquiétudes dans une note de Steve Tulsa, l'un des grands connaisseurs de l'entreprise et analyste chez JPMorgan Chase.

Le groupe Disney (+1,7%), qui est en train de racheter en partie le groupe 21st Century Fox, a publié jeudi des résultats trimestriels et annuels meilleurs que prévu, portés par des succès en salles comme «Black Panther» ou «Avengers: Infinity War».

La Bourse de Toronto a terminé une semaine positive sur une fausse note, tandis qu'un nouveau recul du prix du pétrole brut a contribué à faire reculer le dollar canadien à son plus faible niveau en plus de quatre mois.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé vendredi 83,03 points pour terminer la journée à 15 274,44 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,72 cents US, comparativement à un cours moyen de 76,25 cents US la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a effacé 48 cents US à 60,19 $ US le baril, tandis que celui de l'or a perdu 16,50 $ US à 1208,60 $ US l'once. Le prix du cuivre a plongé de 5,15 cents US à 2,68 $ US la livre.