L'équipementier sportif américain Under Armour, dont le principal ambassadeur est la star de basketball Stephen Curry, a flambé mardi à Wall Street, récoltant les premiers fruits de sa stratégie de relance.

Le titre s'est envolé de 24,75 % à 20,97 dollars.

Under Armour a annoncé avoir enregistré un bénéfice net de 75,3 millions de dollars au troisième trimestre, en hausse de 39 % sur un an, pour un chiffre d'affaires de 1,44 milliard, en progression de 2,4 %.

La société aurait pu gagner plus d'argent si elle n'avait eu à inscrire dans ses comptes des charges d'un montant total de 154 millions de dollars, dont une grande partie liée à son plan de restructuration.

Ce dernier, qui porte sur plusieurs années, prévoit son expansion à l'international, la fermeture de magasins, des suppressions d'emplois, une réduction de l'enveloppe dédiée aux opérations promotionnelles et une diminution des stocks.

Il y a un an Under Armour, né en 1996, s'est retrouvé avec des stocks importants parce qu'il avait anticipé une forte demande pour ses baskets et ses articles de vêtement de sport, parfois appelé « athleisure », synonyme de nouvelle clientèle.

Mais cette demande ne s'était pas matérialisée et Under Armour avait dû se résoudre à baisser ses prix de façon drastique pour écouler les stocks, ce qui a affecté ses marges et, in fine, sa rentabilité.

Cette politique de prix bas semble avoir décéléré au troisième trimestre puisque la marge opérationnelle a progressé de 20 points de base, à 46,5 %, contre 45,8 % attendu par les analystes financiers.

Under Armour a d'ailleurs tenu à rassurer en affirmant mardi que les stocks étaient sous contrôle alors qu'on approche de la saison cruciale des ventes des fêtes de fin d'année.

L'entreprise assure qu'elle va écouler ses marchandises via ses propres canaux de distribution et ce au prix fort pour continuer à améliorer ses marges et se débarrasser de l'image de marque « à bas prix » qui lui est accolée.

Elle table sur une croissance de 3 % à 4 % de ses ventes annuelles, la croissance sur les marchés internationaux devant compenser le ralentissement observé en Amérique du Nord (États-Unis, Mexique et Canada), zone dominée par Nike et Adidas.

L'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine, nouvelles terres de conquête, ont enregistré une hausse de 15 % de leurs ventes au troisième trimestre alors que les revenus générés en Amérique du Nord ont diminué d'environ 2 %.

Under Armour, petit poucet dans l'industrie du vêtement et de la chaussure de sport, a été propulsé sur le devant de la scène par le succès de la star planétaire du basket Stephen Curry.

La griffe a surfé sur la mode du vêtement de sport mais ses rivaux Nike et Adidas semblent avoir refait leur retard grâce à des promotions sur des articles prisés par les « Millenials » (18-34 ans).