La Bourse de Toronto a clôturé en baisse hier pour une quatrième séance consécutive, les investisseurs s'étant demandé s'ils pouvaient continuer à ignorer les signes de faible croissance économique mondiale.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 31,49 points à 13 304,66 points, tiré vers le bas par les secteurs des biens de consommation de base et des services publics. Le secteur des métaux et minerais diversifiés s'en est pour sa part tiré avec le meilleur gain du jour.

Le cours du pétrole brut a avancé de 19 cents US à 35,89 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, récupérant une partie des pertes réalisées lors des deux séances précédentes.

Le prix du lingot d'or a rebondi de 10,30 $ US à 1229,60 $ US l'once à New York, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,14 $ US la livre.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,49 cent US à 75,90 cents US.

Wall Street a également baissé, poursuivant un début de semaine sans entrain dans un contexte de prises de profits et d'interrogations sur le niveau élevé des indices: le Dow Jones a perdu 0,75% et le Nasdaq 0,98%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a cédé 133,68 points à 17 603,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,86 points à 4843,93 points, accélérant leur baisse dans les dernières minutes d'échanges.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a reculé de 20,96 points, soit 1,01%, à 2045,17 points.

«Ce sont quelques prises de bénéfices, sans rien de spectaculaire», a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Après un très mauvais début d'année, Wall Street s'est reprise à partir de février et n'a depuis quasiment enregistré que des semaines de progression, mais les indices, désormais revenus près de leurs plus hauts niveaux historiques, semblent désormais marquer le pas et ont déjà un peu reculé lundi.

«On se trouve dans un creux, après des indicateurs économiques importants», notamment de bons chiffres sur l'emploi américain en fin de semaine dernière, «et avant le début de la saison des résultats d'entreprises», a résumé David Levy, de Republic Wealth Advisors. «Donc, les investisseurs attendent de voir si la Bourse est allée trop haut et risque de se rééquilibrer en baisse d'ici l'été.»

La Bourse de New York doit désormais attendre la semaine prochaine pour digérer les résultats d'entreprises majeures, comme le géant de l'aluminium Alcoa (+0,11% à 9,41 $US).

Valeant reprend 10 %

Parmi les valeurs, le laboratoire pharmaceutique Allergan a chuté de 14,8%, comme sa fusion avec son concurrent Pfizer était menacée par de nouvelles mesures américaines pour lutter contre les mariages entre entreprises pour des raisons fiscales.

Également dans le secteur, le canadien Valeant, gravement atteint ces derniers mois en Bourse par des soupçons de manipulation comptable, a repris 10,03%  sur sa cotation new-yorkaise, après avoir rapporté qu'une enquête interne n'avait pas démontré de grave problème dans sa filiale Philidor, spécialisée dans la pharmacie en ligne.

Le réseau social Twitter, qui a remporté les droits de diffuser en ligne les matchs du Championnat professionnel de football américain (NFL), n'en a pas vraiment profité et a perdu 0,23% .

Après avoir annoncé un changement à la tête de son conseil d'administration, le groupe de restauration Darden, notamment propriétaire de la chaîne Olive Garden, a reculé de 3,77% à 64,80 dollars.

- Avec Agence France-Presse