Le Groupe BMTC, qui exploite les magasins de meubles Brault et Martineau et Ameublements Tanguay, vient de débourser près de 110 millions de dollars puisés a même son encaisse pour racheter les actions de deux membres de son conseil d'administration.

La direction en a fait l'annonce en fin de journée vendredi après qu'un arrêt de transactions eut été signalé sur le titre de l'entreprise montréalaise plus tôt en journée.

Les deux initiés qui viennent de liquider la quasi-totalité de leurs actions de BMTC sont Gilles Crépeau et Pierre Ouimet. Ils ont effectué les transactions par l'entremise de sociétés privées qu'ils contrôlent. Gilles Crépeau a vendu un bloc d'environ quatre millions d'actions au prix de 15,50 $, ce qui lui rapporte un montant brut de plus de 61 millions de dollars. De son côté, Pierre Ouimet a vendu un bloc d'environ trois millions d'actions au prix de 15,50 $, ce qui lui permet de toucher un montant brut supérieur a 46 millions de dollars. 

Ces transactions ont été effectuées dans un contexte de planification financière personnelle pour Gilles Crépeau et Pierre Ouimet qui ne détiennent dorénavant plus que 10 000 actions chacun de BMTC.

Ce rachat d'actions a des fins d'annulation par BMTC a pour effet de diminuer de 16% d'un seul coup le nombre total de ses actions émises et en circulation. D'autre part, puisque le nombre d'actions ordinaires rachetées par BMTC dépasse la limite annuelle totale d'actions que l'entreprise peut racheter d'ici le 12 mars prochain dans le cadre de son programme de rachat d'actions, BMTC ne peut plus en racheter d'autres. BMTC est une de ces entreprises qui rachète systématiquement ses actions depuis de nombreuses années.

Ce n'est par ailleurs pas la première fois que Gilles Crépeau et Pierre Ouimet vendent d'importants blocs de façon simultanée. Il y a quatre ans, par exemple, ils avaient vendu des actions de BMTC d'une valeur de plusieurs millions a quelques jours d'intervalle seulement. 

Le plus important actionnaire de BMTC est son PDG et président du conseil, Yves Des Groseillers.

Plus tôt cette année, BMTC a éliminé ses actions multivotantes en invoquant une meilleure gouvernance d'entreprise, la simplification de la structure du capital et une plus grande facilité à négocier les actions.