Wall Street a terminé sur une note contrastée jeudi, à la fois encouragée par de bons chiffres sur l'emploi, mais aussi retenue par une grande prudence face à l'évolution de la crise en Ukraine.

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Les marchés à la clôture :

TSX 14 271,92 / -32,25 (-0,23%)

Dow Jones 16 421,89 / 61,71 (0,38%)

S&P 500 1 877,03 / 3,22 (0,17%)

NASDAQ 4 352,13 / -5,84 (-0,13%)

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Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont chuté bien plus fortement que prévu pour la semaine close le 1er mars, et sont descendues à leur plus bas niveau depuis la semaine du 30 novembre.

À la lumière de ces chiffres encourageants, «les investisseurs anticipent la diffusion vendredi d'un rapport un peu meilleur que prévu» sur le marché de l'emploi en février aux États-Unis, un indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, a estimé Michael Gayed de Pension Partners.

«On retenait un peu notre souffle car on craignait que le mauvais temps continue à peser sur les embauches», a renchéri Alan Skrainka de Cornerstone Asset Management, rappelant que mercredi la société ADP avait fait part d'une augmentation moins forte que prévu des créations d'emplois dans le secteur privé en février.

Les données sur l'emploi ont du coup atténué l'annonce jeudi du retrait plus fort que prévu des commandes reçues par les industries manufacturières aux États-Unis en janvier ou de la nette décélération des gains de productivité aux États-Unis au quatrième trimestre 2013.

Les acteurs du marché ont aussi été encouragés par la Banque centrale européenne (BCE) qui, confiante dans l'affermissement de la reprise économique en zone euro, a laissé son principal taux d'intérêt directeur inchangé jeudi.

Son président Mario Draghi, qui a récemment battu en brèche les prophéties de déflation, a aussi répété que «les perspectives d'inflation (étaient) bien ancrées».

Les investisseurs ont dans le même temps surveillé avec attention la situation en Ukraine, source d'incertitude.

Le Parlement de Crimée a fait jeudi un pas de plus vers la partition en demandant à Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, alors que les Occidentaux ont annoncé une série de sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou.

Participant au léger recul du Nasdaq, Apple a perdu 0,30% à 530,75 dollars. Une juge californienne a validé jeudi l'amende géante d'environ 930 millions de dollars infligée à Samsung pour des violations de brevets du géant informatique américain. Mais elle a aussi refusé d'interdire certains produits du groupe informatique sud-coréen comme le réclamait la marque à la pomme.

Certaines valeurs pharmaceutiques ont été ébranlées. Pfizer a lâché 0,89% à 32,46 dollars, Bristol-Myers 1,85% à 55,56 dollars et Eli Lilly 1,19% à 58,72 dollars.

Les investisseurs ont par ailleurs fortement sanctionné la chaîne de magasins de fournitures de bureaux Staples (-15,30% à 11,35 dollars) qui a fait part de résultats décevants, a prévu un chiffre d'affaires en baisse au premier trimestre 2014 et la fermeture de 225 magasins d'ici fin 2015.

La chaîne de magasins de vente en gros Costco a perdu 2,76% à 113,26 dollars après avoir fait part d'un bénéfice trimestriel en baisse de 15% sur un an.

Le groupe de traitement de minéraux Minerals Technologies, qui a relevé pour la deuxième fois jeudi son offre de rachat de Amcol International afin de contrer la proposition du français Imerys, a cédé 0,92% à 54,05 dollars.

Le marché obligataire a terminé en nette baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,737% contre 2,698% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,687% contre 3,644% à la précédente clôture.