Wall Street a clôturé sans direction mercredi, les investisseurs restant prudents sur la situation en Europe tout en accueillant positivement un document de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a perdu 0,23% tandis que le Nasdaq a pris 0,21%.

Selon des chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a reculé de 30,82 points à 13.172,76 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 6,41 points à 3.073,67 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est haussé de 0,02% (+0,32 point à 1.413,49 points).

«Les marchés ont débuté dans le rouge, dans le sillage des Bourses européennes, avant de se redresser», a indiqué Andrew Fitzpatrick, soulignant que les courtiers restaient dans une attitude «très attentiste».

Les places financières européennes ont terminé mercredi en nette baisse, avant plusieurs entrevues importantes sur la Grèce.

Lors d'un entretien avec le premier ministre Antonis Samaras, qui devait plaider pour un adoucissement de la rigueur imposée à son pays par ses bailleurs de fonds, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a apporté son soutien à Athènes à condition que le pays redouble d'efforts pour assainir ses comptes.

Ces propos précèdent un sommet entre François Hollande et Angela Merkel jeudi à Berlin, qui sera déterminant pour l'avenir de la Grèce dans la zone euro.

À Wall Street, l'annonce juste après l'ouverture d'une progression de 2,3% en juillet des ventes de logements anciens aux États-Unis avait permis aux indices de regagner un peu de terrain, mais cet effet a été de courte durée.

Puis la diffusion de la retranscription de la dernière réunion des dirigeants de la Fed dans l'après-midi a permis d'effacer une partie des pertes de la matinée.

«Les minutes de la Fed étaient plus haussières (...) que prévu», a commenté Chris Low, de FTN Financial, soulignant qu'on y trouvait «des indications inattendues d'un nouvel assouplissement monétaire (QE3)».

Selon le document, les dirigeants de la banque centrale des États-Unis (Fed) envisagent d'augmenter «sous peu» leur soutien à l'économie américaine en cas de persistance du ralentissement économique.

Lors de la rencontre, les 31 juillet et 1er août, «bon nombre de membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) ont estimé qu'un nouvel assouplissement monétaire pourrait être justifié sous peu à moins que les renseignements reçus n'indiquent un renforcement appréciable et durable du rythme de la reprise économique», ajoutent les minutes.

Le marché obligataire a augmenté franchement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,719% contre 1,805% mardi et celui à 30 ans, à 2,825% contre 2,909%.