La Bourse de Toronto a clôturé mercredi en hausse, encouragée par la publication de données économiques positives aux États-Unis, mais les courtiers sont restés prudents à la veille d'une rencontre entre les leaders de la zone euro.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 76,52 points et clôturé à 11 410,94 points, la plupart de ses secteurs s'étant hissés en territoire positif. La Bourse de croissance TSXV a gagné 2,59 points à 1171,55 points.

Avec sa progression de 4,7 pour cent, le secteur des technologies de l'information a joué un rôle important dans la hausse de l'indice phare du parquet. L'action de Research In Motion [[|ticker sym='RIM'|]] a pris 2,9 pour cent, ou 27 cents, pour clôturer à 9,44 $ à la veille de la publication de ses résultats financiers du premier trimestre.

Le dollar canadien a pour sa part retraité de 0,15 cent US à 97,51 cents US.

Le prix du pétrole brut a avancé de 85 cents US à 80,21 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le cours de l'or noir est près d'un creux de huit mois, lui qui s'échangeait à 106 $ US le baril il y a près de deux mois. Il a récemment souffert des signes de ralentissement de la croissance économique et de la demande aux États-Unis, en Europe et en Chine.

Sur le TSX, le secteur de l'énergie a pris 1,7 pour cent grâce, entre autres choses, à l'avancée du titre de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]], qui s'est adjugé 15 cents à 27,88 $.

Le cours du lingot d'or a grimpé de 3,50 $ US à 1578,40 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York, tandis que celui du cuivre a pris 4 cents US à 3,35 $ US la livre.

Sur Wall Street, les marchés ont progressé avec les données positives sur le marché de l'habitation et sur les commandes des fabricants.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 92,34 points à 12 627,01 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 11,86 points à 1331,85 points et que l'indice composé du Nasdaq a pris 21,26 points à 2875,32 points.

Les fabricants américains ont reçu en mai plus de commandes pour leurs biens durables, après deux mois de déclins. Le département américain du Commerce a indiqué mercredi qu'elles ont progressé de 1,1 pour cent en mai. Cette croissance suggère que les entreprises font encore confiance à l'économie, malgré la faiblesse du marché de l'emploi et la récession probable en Europe.

Par ailleurs, l'association nationale des agents immobiliers a indiqué qu'un plus grand nombre d'Américains avaient signé en mai des contrats pour acheter des maisons précédemment occupées, à un rythme égalant le plus rapide des deux dernières années. Cette progression laisse croire que l'activité de revente de maisons va croître cet été et que la reprise du marché de l'habitation, bien que modeste, se poursuit.

Malgré tout, les courtiers hésitent à prendre de nouveaux risques en cet environnement volatil, alors qu'une forte incertitude entoure l'avenir de la zone euro, particulièrement à la veille d'une importante rencontre des leaders de l'Union européenne, jeudi, a indiqué Chris Kuflik, conseiller chez ScotiaMcLeod à Montréal.

«Beaucoup d'investisseurs sont gelés, comme des chevreuils aveuglés par les phares d'une automobile, parce qu'ils se disent «eh bien cette compagnie va bien, mais l'économie ne va pas si bien maintenant» (...) et les marchés tournent en rond pour absolument aucune raison, si ce n'est que pour la crainte ou la nouvelle positive du jour.»

Pendant que la chancelière allemande Angela Merkel continue de se battre bec et ongles contre la perspective d'une émission d'euro-obligations, les investisseurs s'attendent à ce que rien de très substantiel n'émerge du sommet de deux jours qui se déroulera à Bruxelles.