L'introduction à la Bourse de Singapour d'une partie du capital de la Formule 1, dont le principe est acquis, pourrait être retardée en raison des turbulences récentes sur les marchés financiers, notamment autour de Facebook, a confié Bernie Ecclestone vendredi à la chaîne CNN, en marge du GP de Monaco.

«Le marché n'a pas l'air très brillant après le petit problème de Facebook, donc je pense qu'ils (NDLR: les investisseurs potentiels intéressés par la F1) vont attendre et voir», a déclaré le grand argentier de la F1 dans un entretien à la chaîne d'informations en continu américaine.

Après une entrée ultra-médiatisée à la Bourse de New York vendredi, l'action Facebook [[|ticker sym='FB'|]], la star des réseaux sociaux, a perdu près de 11% lundi à son deuxième jour de cotation et déclenché une controverse sur les marchés financiers.

Malgré ce petit contretemps, Ecclestone, présent vendredi matin dans le paddock du Grand Prix de Monaco pour un rendez-vous chez Ferrari, restait confiant en la reconduction prochaine des accords Concorde, qui régissent les droits commerciaux de la F1 et leur répartition entre les 12 écuries du plateau.

«Le but est de faire signer tout le monde jusqu'en 2020, puis encore dix ans de plus, et après pour toujours», a plaisanté Ecclestone, 81 ans, confiant malgré les réticences de Mercedes à reconduire ces accords: «Il faut voir avec Mercedes, mais je pense que tout va bien se passer».

«J'apprécie et je soutiens Mercedes peut-être plus que n'importe qui en F1. Mais la manière dont c'est fait (ndlr: les termes des accords Concorde) est basée sur les résultats, et on ne peut pas les falsifier sinon les autres se plaindraient», a-t-il expliqué.

Le calcul de la répartition des droits est basé sur le nombre d'années de présence en F1. Mercedes, qui n'était plus en F1 à part entière entre les années 50 et 2010, date de sa reprise de Brawn GP, toucherait moins d'argent à partir de 2013 que des écuries plus anciennes comme Ferrari, McLaren ou même Williams.