La Bourse de Toronto a clôturé la séance de vendredi en baisse marquée après que la Chine eut fait état d'un ralentissement de son économie.

L'indice composé S&P/TSX a culbuté de 174,25 points pour terminer la journée à 12 040,39 points, tandis que le dollar canadien s'est déprécié de 0,39 cent US à 100,16 cents US.

La deuxième plus grande économie au monde a vu son taux de croissance économique reculer à 8,1 pour cent pour les trois premiers mois de 2012, en baisse par rapport au taux de 8,9 pour cent du dernier trimestre de 2011. Il s'agit de la plus faible croissance depuis le deuxième trimestre de 2009.

Wall Street finit en baisse, plombée par le ralentissement chinois

La Bourse de New York a fini en nette baisse vendredi, reculant dans le sillage d'indicateurs plutôt décevants, en dépit des résultats d'entreprises globalement encourageants aux États-Unis: le Dow Jones a cédé 1,05 % et le Nasdaq 1,45 %.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 136,99 points à 12.849,59 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 44,22 points à 3.011,33  pointe.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 1,25 % (-17,31 points) à 1.370,26 points.

Wall Street avait ouvert en légère baisse et a creusé ses pertes au fil de la séance, terminant proche des niveaux les plus bas de la journée.

«Les statistiques économiques de la journée étaient plus ou moins en phase avec les attentes du marché», a relevé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, estimant que la baisse observée «est la prolongation de la situation en Europe, "un jour en hausse, le lendemain en chute"».

La Chine, deuxième économie mondiale, a annoncé vendredi sa croissance trimestrielle la plus faible en près de trois ans, pénalisée par la crise de la dette en Europe.

L'augmentation du PIB chinois a ralenti pour le cinquième trimestre consécutif, s'appréciant de 8,1 % sur un an au premier trimestre, un plus bas depuis le deuxième trimestre 2009, en pleine crise financière mondiale. Elle avançait alors de 7,9 %.

Alors que la place new-yorkaise bruissait la veille de rumeurs sur une possible accélération de l'activité chinoise, certains évoquant une croissance à 9 %, ces chiffres ont été mal accueillis par le marché.

«C'est décevant», a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, car, à 8,1 %, la croissance n'a pas assez ralenti pour que «la Chine adopte des mesures monétaires, en baissant les taux d'intérêt pour stimuler l'économie», ce que le marché attend en général quand la croissance est au-dessous de 8 %.

En outre, «les courtiers ont des réactions mitigées face aux résultats trimestriels», ont relevé les analystes de Charles Schwab.

Ni les résultats supérieurs aux attentes des banques JPMorgan Chase et Wells Fargo, ni les chiffres du géant de l'internet Google n'ont suscité d'enthousiasme.

«Il semble que le marche souhaite questionner la qualité des résultats», a expliqué M. Cardillo.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,998 % contre 2,049 % jeudi soir et celui à 30 ans à 3,148 % contre 3,207 %.