Les Bourses européennes ont clôturé en hausse vendredi dans des volumes d'échange faibles à la veille du week-end de Noël, malgré des statistiques américaines mitigées.

Au lendemain d'un rebond provoqué par les prêts massifs consentis aux banques par la Banque centrale européenne, Paris a clôturé sur un gain de 0,99%, et Francfort de 0,46% avant de fermer pour trois jours. Milan a terminé la séance en hausse de 0,31% et Madrid de 0,94%. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 1,02% avant une fermeture de quatre jours.

La Bourse de Tokyo était fermée de son côté en raison d'un jour férié.

Après une matinée bien orientée, dopée par la signature d'un compromis budgétaire entre le gouvernement américain et l'opposition républicaine, le marché a perdu de sa vigueur avec la publication de deux statistiques aux Etats-Unis: faible hausse des revenus et dépenses de consommation des ménages en novembre et commandes de biens durables qui ont augmenté essentiellement grâce au secteur du transport.

«Tous ces indices nous intéressent car on s'interroge de nouveau sur la vitalité de la reprise américaine», a souligné un analyste parisien sous couvert d'anonymat.

«Ces chiffres sont décevants et laissent penser que la croissance au 4e trimestre aux Etats-Unis sera inférieure aux 2,5% (en rythme annualisé) prévus», indique le cabinet d'analyste Capital Economics.

En France, la croissance a progressé de 0,3% au troisième trimestre, après un repli de 0,1% au trimestre précédent, selon l'Insee qui a révisé son estimation en baisse de 0,1 point.

«La mauvaise surprise vient de l'investissement des entreprises, en recul sur le trimestre. Il reflète la faible profitabilité des entreprises françaises, qui compriment leurs investissements pour permettre un relèvement de leur taux d'autofinancement», ont commenté les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.

L'euro était stable face au dollar à 1,3040 à midi.