Roger Federer a traversé la première semaine de Wimbledon dans le rythme de ses cinq précédents succès, en ne perdant qu'un set en trois matches, vendredi contre l'Allemand Philipp Kohlschreiber.

Lors de son quintuplé, de 2003 à 2007, le Suisse avait cédé en tout quatre manches avant le traditionnel repos dominical, ne réussissant le sans-faute qu'en 2006.

«C'était une bonne première semaine. Et je crois que le match d'aujourd'hui a été mon meilleur, même si j'ai perdu un set. Le rythme était très élevé et il y a eu beaucoup de points très accrochés», a commenté le N.2 mondial, vainqueur 6-3, 6-2, 6-7 (5/7), 6-1.

Federer pouvait se montrer serein car, malgré une petite «baisse au service» qui lui a coûté le troisième set, il n'a pas été réellement inquiété, Kohlschreiber, 32e mondial, ayant lâché prise rapidement dans la manche suivante.

Au prochain tour, le Bâlois retrouvera Robin Soderling dans un «remake» de la dernière finale de Roland-Garros. Ayant battu le Suédois dix fois sur dix, il abordera ce rendez-vous en confiance, comme la suite de son parcours dans un tableau qui s'est encore dégagé vendredi.

Jo-Wilfried Tsonga, son adversaire potentiel en quarts de finale, a en effet été assommé par les aces d'un serveur encore plus impressionnant que lui, Ivo Karlovic, en quatre sets 7-6 (7/5), 6-7 (5/7), 7-5, 7-6 (7/5).

46 aces

Le géant croate (2,08 m) a réussi 46 aces, à neuf unités du record du monde qu'il détient depuis le dernier Roland-Garros, et n'a laissé que 18 points sur 129 joués lorsqu'il était au service.

Le Français, N.9 mondial, peut aussi s'en vouloir de n'avoir jamais su prendre l'initiative sur les deuxièmes balles de Karlovic, un adversaire largement à sa portée.

A 30 ans, le Croate n'en est pas à ses débuts sur le circuit. Mais malgré sa redoutable mise en jeu, c'est seulement la deuxième fois qu'il parvient en deuxième semaine d'un Grand Chelem.

Cette saison, il n'avait pas encore battu un seul joueur du Top 10, ce qui fera logiquement de l'Espagnol Fernando Verdasco (N.7) le favori de leur affrontement en huitième de finale.

Le principal rival de Federer dans sa partie de tableau, Novak Djokovic, est en revanche toujours là, et commence à prendre ses marques.

Les deux premiers matches du Serbe n'avaient pas levé les doutes nés de sa contre-performance à Roland-Garros (défaite au 3e tour), mais sa victoire 6-4, 6-4, 6-4 vendredi sur l'Américain Mardy Fish, dangereux quand il est dans un bon jour au service, a dû le rassurer.

«J'ai réussi à bien retourner, ça a été la clé», a commenté le N.4 mondial, qui affrontera au prochain tour l'invité surprise Dudi Sela, le premier Israélien en huitième de finale d'un Grand Chelem depuis 17 ans.