Ils ont passé du temps avec leur famille, sont retournés à la maison ou ont visité d’autres contrées. Mais la pause estivale est terminée. Les pilotes sont de retour au travail, en Belgique, où s’entamera dimanche la deuxième moitié de la saison de Formule 1. Regard sur la lutte au championnat – qui n’en est presque plus une – entre les équipes de pointe.

Tout roule chez Red Bull

Malgré deux abandons aux trois premières courses de la saison, Max Verstappen est pratiquement irréprochable jusqu’ici. Le champion en titre a triomphé sur 8 des 13 circuits.

En début de saison, on croyait bien à une lutte au championnat au coude-à-coude entre les deux jeunes pilotes Verstappen et Charles Leclerc. Mais Ferrari n’a pas tenu le rythme et Verstappen n’a fait que creuser son avance, si bien qu’il détient 80 points de plus que le Monégasque à l’aube du Grand Prix de Belgique.

Confiant et inébranlable, le Néerlandais de 23 ans ne tient rien pour acquis, mais il est en train de s’établir comme un grand pilote de F1.

Quant à Sergio Pérez, il connaît sans doute une des meilleures saisons de sa carrière, mais les cinq courses avant la pause se sont révélées plus difficiles. Si le Mexicain de 32 ans affirmait, lors de son passage à Montréal, pouvoir devenir champion du monde, force est d’admettre que la tâche sera grande pour y arriver.

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Sergio Pérez

Pérez comptabilise une victoire, décrochée à Monaco, et cinq deuxièmes places jusqu’ici. Il pointe au troisième rang chez les pilotes, à 5 petits points de Leclerc.

Red Bull a de quoi se féliciter jusqu’à maintenant, tant pour sa monoplace que pour ses stratégies – malgré quelques rares relâchements sur le plan de la fiabilité. Les dés ne sont pas jetés, mais disons que l’écurie est en bonne posture pour tout rafler, avec près de 100 points d’avance sur Ferrari au championnat des constructeurs.

Les aléas de la Scuderia

Charles Leclerc a connu un départ tout feu tout flamme avec deux victoires en trois courses. Il conduit probablement la voiture la plus rapide sur la grille. Mais trop souvent, il a été victime des problèmes de fiabilité et des stratégies douteuses de Ferrari, à son grand désespoir. Il n’a donc triomphé qu’une fois lors des 10 courses suivantes.

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Charles Leclerc

Leclerc, à qui les vacances ont sans doute fait le plus grand bien, conduit la bonne monoplace pour espérer remonter la pente abrupte qui se dresse devant lui en vue des neuf dernières courses. Ce sera ardu, mais possible. Il faudra y aller une course à la fois et éviter les erreurs de pilotage, qui lui ont notamment coûté la victoire en France.

Il compte d’ailleurs sur un coéquipier en excellente forme, mais qui a aussi connu des montagnes russes d’émotions. Carlos Sainz fils, qui a peiné à s’adapter à sa nouvelle monoplace en début de saison, a décroché sa première victoire en carrière en Grande-Bretagne. Mais il a été forcé à l’abandon quatre fois cette saison. L’Espagnol occupe le cinquième rang des pilotes, avec 2 points de moins que George Russell et 10 de plus que Lewis Hamilton.

Si Ferrari veut voir un de ses pilotes au sommet, en 2022 ou dans les prochaines années, elle devra améliorer sa fiabilité et prendre de meilleures décisions.

Les Flèches d’argent sont de retour

Quelle histoire que celle de Mercedes cette saison. Dès le début de la campagne, l’écurie a éprouvé plus d’ennuis que les autres avec le marsouinage – ce phénomène aérodynamique qui entraîne des soubresauts dans les monoplaces.

Le septuple champion du monde Lewis Hamilton a décroché une troisième place inespérée à la première course de la campagne, avant de dégringoler en 10place en Arabie saoudite. À Bakou, il a eu du mal à s’extirper de son véhicule en fin de course en raison de douleurs au dos dues au marsouinage.

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Lewis Hamilton

Le Britannique de 37 ans n’a donc encore remporté aucune course, un fait inhabituel dans son cas, mais les choses se sont rétablies dans les cinq dernières épreuves avant la pause estivale. Il a fini sur le podium dans chacune d’entre elles. Enfin, un peu de constance.

Son coéquipier, George Russell, s’est mieux adapté à sa nouvelle voiture. Le jeune pilote de 24 ans a fini dans le top 5 dans chacune des courses jusqu’ici, sauf en Grande-Bretagne, quand est survenu l’accident qui aurait pu coûter la vie au pilote d’AlphaTauri Zhou Guanyu.

Mercedes ne remportera vraisemblablement pas un neuvième championnat des constructeurs de suite et a encore du travail à faire pour suivre le rythme de Red Bull et Ferrari. Mais elle peut se réjouir d’avoir retrouvé une certaine constance ; ses deux pilotes étaient sur le podium en France et en Hongrie, avant la pause. L’écurie n’accuse finalement que 30 points sur la Scuderia à ce stade.

Stroll et Latifi à la traîne

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Lance Stroll

C’est compliqué pour les deux seuls Canadiens en Formule 1. Lance Stroll, chez Aston Martin, est au 18rang des pilotes ; il n’a récolté que quatre points au total. Avec le départ à la retraite de Sebastian Vettel, il comptera sur le double champion du monde Fernando Alonso comme coéquipier la saison prochaine, a-t-on appris récemment. Quant à Nicholas Latifi, il n’a réussi aucun top 10 jusqu’ici. Il devra trouver le moyen de mieux faire en deuxième moitié de saison s’il souhaite garder son siège chez Williams.