Un suspect a été identifié dans l'enquête sur le meurtre commis jeudi soir dans une maison de retraite en France, a déclaré vendredi le procureur de Montpellier (sud), en écartant toute piste liée au « terrorisme islamiste ».

« Les motivations de [l'auteur] restent inconnues de manière précise », a indiqué le procureur Christophe Barret alors qu'un important dispositif a été déployé par les forces de l'ordre pour retrouver l'agresseur.

« Il n'y a aucun élément qui permette de rattacher les faits à du terrorisme islamiste », a-t-il ajouté après le meurtre à l'arme blanche d'une aide-soignante de 54 ans, privilégiant la « piste locale ». La France, frappée depuis près de deux ans par une vague d'attentats djihadistes sans précédent, reste sous la menace de nouvelles attaques.

Une arme factice a été trouvée dans un véhicule retrouvé à proximité de la maison de retraite pour religieux située à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier, a-t-il ajouté.

« Nous nous orientons sur une piste locale, quelqu'un qui était dans l'entourage de cette maison », a précisé le procureur. L'homme recherché, 45 ans environ, habiterait dans le secteur de Montferrier-les-Lez, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Des brevets militaires ont également été trouvés dans sa voiture, selon cette source.

Les forces de l'ordre tentaient de localiser l'agresseur vendredi matin, à l'aide notamment d'un hélicoptère et d'un escadron de gendarmerie.

Selon les premiers éléments, peu avant 21 h GMT jeudi (16 h, HNE), « un individu seul, encagoulé et armé d'un couteau et d'un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite », ont rapporté des sources proches de l'enquête.

Une aide-soignante a pu donner l'alerte, mais une de ses collègues a été trouvée morte à l'arrivée des gendarmes. Aucun des 59 pensionnaires de l'établissement, qui accueillent des religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines, n'a été blessé.