Jean-François Copé, candidat à la primaire de la droite française pour la présidentielle, a admis lundi ne pas savoir combien coûte un pain au chocolat, avançant l'estimation fantaisiste de « 10 ou 15 centimes », soit dix fois moins que le prix réel.

« Je n'en ai aucune idée », a concédé le député en répondant à la question d'un internaute relayée par des journalistes de la radio Europe 1. « Je pense que ça doit être aux alentours de 10 ou 15 centimes d'euros peut-être », a-t-il poursuivi, avant d'être repris par les journalistes.

Après ce faux pas risquant de nourrir le sentiment selon lequel les élites vivent déconnectées de la vie quotidienne, le député a tenté l'humour : « Je ne vais pas en acheter très souvent parce que comme vous pouvez l'imaginer, il faut faire un peu attention, c'est un peu calorique », a-t-il plaisanté.

Sur Twitter, M. Copé a récidivé sur le même thème : « J'avoue être très soucieux de ma ligne... Donc pour dire vrai j'ai arrêté les "chocolatines" depuis longtemps ! » a-t-il écrit. Il est l'un des sept candidats à la primaire de droite les 20 et 27 novembre, pour laquelle l'ex-premier ministre Alain Juppé est donné favori.

Son ignorance faisait néanmoins les délices des internautes, avec une avalanche de quolibets sur Twitter, dont le mot-clic #Copé donne un bon aperçu.

Cette bourde en rappelle d'autres de la part d'élus français, souvent accusés d'être coupés de « la vie réelle ». En 2012, par exemple, la députée de droite Nathalie Kosciusko-Morizet avait séché sur le prix du ticket de métro à Paris, en l'évaluant à « 4 euros et quelques » au lieu de 1,70 euro.