L'état de santé du journaliste de Kommersant, Oleg Kachine, roué de coups la semaine dernière, a continué de s'améliorer vendredi, tandis que le militant politique Konstantin Fetissov, qui a aussi été agressé, était toujours dans un coma artificiel, ont annoncé leurs proches.

L'épouse du journaliste, Evguenia Milova, a annoncé sur sa page facebook qu'elle avait pu rencontrer son mari qui lui a «serré la main fortement». Il reste cependant sous respiration artificielle. M. Kachine a été sorti jeudi du coma artificiel dans lequel il était plongé depuis l'agression.

«La dynamique positive se poursuit», a indiqué, selon les agences russes, Vitali Frantsouzov, le médecin chef de l'hôpital de Moscou où le journaliste se trouve.

En revanche, le chef du parti Cause juste pour la ville de Khimki (banlieue de Moscou) Konstantin Fetissov est lui toujours plongé dans un coma artificiel. Cet opposant à la mairie a été frappé à coups de batte de baseball jeudi et souffre de multiples fractures, notamment au crâne.

«Il est toujours dans un coma artificiel en raison de ses blessures à la tête (...), des morceaux d'os crâniens ont pénétré dans le cerveau», a expliqué à l'AFP le chef de Cause juste pour la région de Moscou, Boris Nadejdine.

Un rassemblement d'une trentaine de proches et de collègues de M. Fetissov a eu lieu vendredi après-midi à l'endroit de l'agression pour réclamer une enquête indépendante et minutieuse, a-t-il ajouté.

M. Nadejdine réclame notamment que les investigations soient confiées à la police fédérale et non aux forces de l'ordre municipales, estimant que celles-ci étaient sous le contrôle de la mairie de Khimki, contre qui Konstantin Fetissov était engagé.

Le président Dmitri Medvedev a promis que les agresseurs d'Oleg Kachine seraient «punis» quelle que soit leur influence. Il n'a cependant rien dit de M. Fetissov, un comportement que ses proches dénoncent.