De meilleurs outils scientifiques auraient certainement permis de réduire très nettement le chaos aérien lié à l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande en limitant l'application du principe de précaution, a estimé dimanche un scientifique islandais.

«Ce n'est pas parce que l'espace aérien est fermé à cause d'un nuage de cendres qu'il y a effectivement de la cendre dans l'air dans toutes ces zones», a déclaré à l'AFP le géophysicien Magnus Tumi Gudmundsson.

«On applique actuellement des normes de sécurité très élevées», a-t-il souligné en considérant qu'un «gros travail était nécessaire pour améliorer les outils de modélisation» utilisés pour tenter de prévoir comment les cendres se dispersent.

«Si vous avez de meilleures données, vous pouvez très nettement baisser les restrictions (...) peut-être jusqu'à un quart des fermetures observées aujourd'hui», a-t-il dit.

Dimanche, une trentaine de pays européens avaient fermé entièrement ou partiellement leur espace aérien en raison du danger représenté par le nuage de cendres émis par l'Eyjafjöll depuis mercredi et qui s'étend désormais du cercle polaire arctique à la Méditerranée et de l'Espagne à la Russie.

Les autorités du trafic aérien justifient leur décision de fermer les espaces aériens par le danger que représentent les cendres émises pour les moteurs des avions qui tenteraient de traverser le nuage.