L'éruption du volcan islandais Eyjafjöll est de nouveau dans une phase explosive et des retombées de cendres «considérables» sont à venir, ont annoncé les météorologues et les géophysiciens islandais jeudi soir.

«L'éruption est redevenue explosive, la lave a cessé de s'écouler et la plupart du magma est projeté dans tous les sens en raison des explosions dans le cratère», selon un rapport de l'Office météorologique islandais et de l'Institut islandais des sciences de la Terre.

«Le panache de cendres s'élève haut au-dessus du cratère (4000 à 7000 mètres) et des retombées de cendres considérables sont à attendre sous la direction du vent», poursuit le rapport.

«Il n'y a aucun signe de fin d'éruption», conclut-il.

L'Eyjafjöll est entré en éruption le 14 avril, crachant un nuage de cendres qui a paralysé le trafic aérien pendant près d'une semaine. L'émission de cendres avait ensuite diminué et les vents avaient permis la réouverture des aéroports et la reprise des vols en Europe.

Mais l'Irlande a de nouveau imposé une fermeture partielle de son espace aérien, pour la troisième fois en trois jours, à partir de jeudi 23h00 GMT jusqu'à vendredi 12h00 GMT, en raison du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande, ont annoncé les autorités de l'aviation civile.

Les espaces aériens au-dessus de l'Irlande, de l'Irlande du Nord et de l'Ecosse avaient été partiellement fermés mercredi pour la deuxième fois en deux jours. Des centaines de vols ont été annulés.

Mais ces mesures ne s'appliquaient qu'aux vols en-dessous de 20000 pieds et n'ont donc pas affecté les liaisons transatlantiques.

A la mi-avril, plus de 100 000 vols avaient été annulés et plus de huit millions de passagers bloqués.

Le secteur aérien a évalué à 2,5 milliards d'euros les pertes subies.