Le président des États-Unis Barack Obama a appelé lundi son homologue russe Vladimir Poutine à contraindre les rebelles dans l'est de l'Ukraine à coopérer dans l'enquête sur l'écrasement de l'avion malaisien.

«Le président Poutine dit qu'il est favorable à une véritable enquête impartiale, mais ces mots doivent être suivis d'actes», a lancé M. Obama au cours d'une brève déclaration à la Maison-Blanche.

«Étant donné leur influence directe sur les séparatistes, la Russie, et le président Poutine en particulier, ont la responsabilité de les obliger à coopérer avec l'enquête. C'est le moins qu'ils puissent faire», a-t-il poursuivi, réclamant un nouvelle fois «un accès immédiat et complet au site du écrasement».

«Nous savons que la Russie leur a fourni des équipements militaires et des armes, y compris des armes anti-aériennes», a ajouté M. Obama, soulignant «l'influence extraordinaire» de la Russie sur les séparatistes.

Dimanche, le secrétaire d'État américain John Kerry s'était déclaré convaincu que la batterie de missile anti-aérien utilisé pour abattre l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine venait de Russie.

Dénonçant le chaos qui règne sur le site, M. Obama a vivement critiqué l'attitude des rebelles. «Ils ont tiré des coups de feu en l'air à l'approche des enquêteurs. Ils retirent des éléments de preuve du site de l'écrasement. Que cherchent-ils vraiment à cacher?», s'est-il interrogé, dénonçant une «insulte» faite aux familles des 298 victimes.

«Le monde doit savoir exactement ce qui s'est passé», a martelé le président des États-Unis.

Le train de cinq wagons censés être réfrigérés contenant les restes d'occupants de l'avion qui assurait le vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur était bloqué lundi en gare de Torez, en zone rebelle.

M. Obama a une nouvelle fois appelé Moscou à «changer de stratégie» en Ukraine et à faire tout son possible pour mettre fin aux hostilités sur le terrain, en respectant «le droit des Ukrainiens à décider par eux-mêmes» de leur avenir.