Les États-Unis ont une nouvelle fois accusé lundi Moscou de «poursuivre ses efforts de déstabilisation de l'Est ukrainien», l'accusant de fournir aux séparatistes prorusses des armes tels que des chars et des lance-roquettes.

«La Russie dit qu'elle recherche la paix mais ses actes ne correspondent pas à ses paroles», a affirmé le département d'État dans un communiqué.

«Nous n'avons aucune preuve que le soutien de la Russie aux séparatistes ukrainiens ait cessé. En réalité, nous pensons que la Russie continue à leur fournir des armes lourdes, de l'équipement militaire, de l'argent et qu'elle autorise toujours des militants séparatistes à entrer librement en Ukraine».

Comme l'OTAN l'avait affirmé plus tôt dans la journée, le département d'État américain a une nouvelle fois accusé la Russie de «masser ses soldats à la frontière ukrainienne», fournissant une liste détaillée de preuves matérielles confirmant ces accusations.

Les États-Unis accusent notamment Moscou «d'accumuler un nombre important d'équipements au sud-ouest de la Russie», et d'avoir quasiment doublé le nombre de chars, de véhicules blindés et de lance-roquettes.

Washington note également que «des systèmes de défense plus sophistiqués» sont arrivés au sud-ouest de la Russie où se trouvent déjà des équipements d'artillerie. Les États-Unis pensent également que Moscou est en train de déplacer des chars qui ne figurent plus à son inventaire militaire.

«Des informations récentes prouvent que Moscou a récemment transféré des chars de l'époque soviétique et du matériel d'artillerie aux séparatistes et que le week-end dernier plusieurs véhicules militaires ont passé la frontière», indique encore le département d'État.

Washington, Kiev et leurs alliés accusent le président russe Vladimir Poutine d'armer et de financer les séparatistes depuis la destitution en février du président prorusse Viktor Ianoukovitch ce que le Kremlin dément.

Le département d'État a également affirmé qu'il existait des campagnes de recrutement organisées en Russie pour recruter des séparatistes ukrainiens et que la république séparatiste de Donetsk avait ouvert un bureau à cet effet à Moscou.

«Comme Les États-Unis et nos alliés européens l'ont répété de nombreuses fois, nous appelons le gouvernement russe à cesser tout soutien matériel aux séparatistes, à user de son influence auprès d'eux pour qu'ils baissent leurs armes, respectent le cessez-le-feu et libèrent tous les otages».

Après de multiples avertissements lancés à Moscou, les États-Unis ont encore répété il y a quelques jours qu'ils étaient prêts à imposer «très bientôt» de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie si Moscou refusait de rompre ses liens avec les séparatistes ukrainiens.