Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a averti mercredi que Moscou envisagerait de prendre des mesures si les sanctions occidentales contre la Russie liées à la crise ukrainienne continuaient.

«Nous n'allons pas nous précipiter pour faire des choses stupides, nous voulons donner à nos partenaires la possibilité de se calmer», a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse à Santiago après un entretien avec le chef de la diplomatie chilienne.

«Toutefois, si ces actions continuent, nous étudierons la situation», a poursuivi M. Lavrov.

Le ministre russe a estimé par ailleurs que «les États-Unis ne sont pas tant intéressés par la crise en Ukraine que par la volonté d'essayer de faire en sorte que les choses fonctionnent comme ils le souhaitent».

Les États-Unis et l'Union européenne ont adopté cette semaine de nouvelles sanctions contre des personnalités et entreprises russes, visées pour leur rôle dans les atteintes à la «souveraineté» de l'Ukraine.

M. Lavrov a appelé d'autre part à la libération des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) retenus par des rebelles pro-russes à Slaviansk, bastion rebelle de l'Est ukrainien.

Toutefois, a-t-il ajouté, «nous ne pouvons pas prendre des décisions pour ces milices populaires». «Il faut prendre en compte les menaces qui pèsent sur ces milices de la part de Kiev», a-t-il ajouté.

M. Lavrov a été reçu auparavant par la présidente du Chili, Michelle Bachelet, au palais de La Moneda, et a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Chili, Heraldo Muñoz.

La présidente socialiste a transmis une invitation a son homologue russe Vladimir Poutine à se rendre au Chili et à voyager dans l'Antarctique, où Santiago souhaite une plus grande coopération entre bases scientifiques russes et chiliennes.

Après le Chili, le ministre russe se rendra au Pérou où il conclura sa tournée latino-américaine qui l'a également conduit à Cuba et au Nicaragua.