La gouverneure générale Michaëlle Jean a offert ses remerciements au nom du Canada à la République dominicaine pour son aide au lendemain du violent séisme qui a secoué Haïti le 12 janvier.

Au terme de sa visite de trois jours sur l'île Hispaniola, qui est partagée par Haïti et la République dominicaine, Mme Jean a rencontré le président dominicain, Leonel Fernandez, et les membres de son cabinet au Palais présidentiel situé à Saint-Domingue, la capitale.

«Le Canada a été très impressionné par le travail de la République dominicaine à la suite de la catastrophe», a-t-elle dit, se décrivant comme une «fille de l'île» impressionnée par la résilience des survivants haïtiens qu'elle a rencontrés au cours de son voyage.

Elle s'est aussi dite impressionnée par la volonté de pays comme la République dominicaine à prêter main-forte aux Haïtiens.

«Le message qui leur a été livré, c'est qu'ils ne sont pas seuls», a soutenu Mme Jean.

Cette dernière a également mis l'accent sur le message d'Ottawa selon lequel la République dominicaine représente un partenaire stratégique pour le gouvernement canadien alors que celui-ci fait de l'Amérique latine une priorité dans sa stratégie de politique étrangère.

Elle a d'ailleurs cité les efforts conjoints des deux pays en Haïti au lendemain du tremblement de terre comme un exemple illustrant ce que ces partenaires pouvaient faire ensemble.

«La République dominicaine est un acteur de choix dans la région», a-t-elle affirmé en espagnol, ajoutant que la catastrophe avait donné la chance aux deux pays de renforcer leurs liens.

Celle qui fait la promotion des droits des femmes a également rencontré, mercredi, un groupe de Dominicaines qui l'ont informée des problèmes de violence et de santé dont elles sont victimes, notamment en raison de l'absence du droit à l'avortement.

La gouverneure générale leur a conseillé de faire pression auprès des hommes qui occupent des postes d'autorité, comme des juges, des pompiers, des policiers ou des avocats, afin de changer leur attitude et, ultimement, transformer la culture du pays vis-à-vis ces questions.

Mme Jean a souligné qu'il était important pour les hommes de comprendre que l'émancipation du pays passait par celle des femmes.

Elle a également rappelé que même au Canada, plusieurs femmes - notamment des autochtones - endurent des conditions similaires à celles qui perdurent dans les pays en voie de développement.

La gouverneure générale a répété qu'elle avait fait des droits des femmes un enjeu majeur au cours de son mandat de cinq ans, qui doit prendre fin cette année.