Le Mexique va se débarrasser de tout son uranium hautement enrichi en le convertissant en combustible moins susceptible d'être utilisé dans une arme atomique, a annoncé mardi la Maison-Blanche en marge du sommet sur la sécurité nucléaire à Washington.

«Le Mexique, les États-Unis et le Canada sont parvenus à un accord pour travailler de concert, avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour convertir le combustible du réacteur de recherche du Mexique», a indiqué la présidence américaine dans un communiqué.

De même source, le président mexicain Felipe Calderon a exprimé «l'engagement fort du Mexique à empêcher et éradiquer le terrorisme nucléaire. Avec ce genre de coopération avec l'AIEÀ et nos partenaires d'Amérique du Nord, nous allons contribuer à réduire les risques associés au trafic illégal de matériaux nucléaires».

Au terme de l'accord, le réacteur nucléaire mexicain sera modifié pour fonctionner avec de l'uranium moins enrichi qu'actuellement, qui ne pourra pas être utilisé dans une bombe atomique. Cela «permettra d'éliminer l'ensemble de l'uranium hautement enrichi restant au Mexique», selon le texte.

La Maison-Blanche a affirmé que cette décision allait «renforcer davantage la sécurité nucléaire sur le continent nord-américain», tandis que le président Obama saluait cette «décision très importante, un indice de notre partenariat très solide».

Le Mexique est le troisième pays à rendre publique une telle décision depuis le début du sommet auquel le président américain Barack Obama a convié lundi et mardi près de 50 dirigeants d'États et d'organisations internationales dans la capitale fédérale.

Lundi, l'Ukraine et le Canada avaient indiqué qu'ils allaient se débarrasser de leurs stocks d'uranium hautement enrichi pour qu'ils soient davantage en sécurité et ne risquent pas d'être détournés par des groupes terroristes, des gestes salués par les États-Unis.

Le nouveau président chilien Sebastian Pinera a indiqué de son côté à Washington que son pays avait envoyé tout son uranium hautement enrichi aux États-Unis à titre d'«exemple» et pour contribuer à la sécurité nucléaire mondiale.