La dirigeante du principal parti d'oppostion en Israël, Kadima, Mme Tzipi Livni, s'est déclarée samedi en faveur d'une prolongation du gel de la colonisation, rompant le silence qu'elle observait sur cette question depuis plusieurs semaines.

« Aussi longtemps que je pensais qu'il était possible de négocier un accord de paix sans payer le prix d'un gel, je me suis tue» a déclaré la dirigeante de Kadima (centre droit) à la seconde chaîne de télévision israélienne.

« Mais aujourd'hui je pense que le temps est venu de critiquer le premier ministre Benyamin Nétanyahou sur ce point» a-t-elle ajouté, estimant que le gouvernement devait accepter la proposition américaine d'une prolongation de deux mois du moratoire sur les constructions qui s'est achevé le 26 septembre.

Le cabinet de sécurité israélien s'est abstenu mercredi de discuter d'un éventuel nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, tandis que le premier ministre maintenait le flou sur ses intentions.

Les Palestiniens exigent l'arrêt total de la colonisation -qui a repris en Cisjordanie fin septembre après un gel partiel de dix mois- faute de quoi ils se retireront des discussions.

Les pays arabes ont donné vendredi aux États-Unis un mois supplémentaire pour tenter de sauver les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, compromises par la reprise de la colonisation israélienne en Cisjordanie.

Cette décision a été saluée par plusieurs pays occidentaux.

Tout en soutenant le président palestinien Mahmoud Abbas, qui refuse de négocier avec Israël tant que la colonisation se poursuit, ces pays ont appelé Washington «à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation».