L'ambassade du Royaume-Uni en Iran a été saccagée par des manifestants, hier. Une attaque qui a été vivement dénoncée par le gouvernement Harper.

Des dizaines de manifestants islamistes radicaux se sont introduits dans l'ambassade, située au centre-ville de Téhéran, hier. Ils y ont fracassé les vitres, brûlé l'Union Jack et hissé à sa place un drapeau iranien.

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Les manifestants, présentés comme des «étudiants islamistes» par les médias officiels, ont envahi les locaux à deux reprises avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, en milieu de soirée.

Ils ont également occupé un immeuble qui héberge du personnel diplomatique et mis feu à un véhicule qui s'y trouvait.

Le ministère britannique des Affaires étrangères s'est dit «scandalisé» par «l'intrusion inacceptable» des manifestants.

Le gouvernement Harper s'est pour sa part dit «furieux» de l'attaque.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a promis de s'adresser «dans les termes les plus forts» aux représentants iraniens au Canada. Il a qualifié l'incident de «profondément troublant».

«Les diplomates ont besoin d'appui, il y a des conventions des Nations unies qui ne sont pas respectées aujourd'hui, et nous sommes furieux contre les manifestants», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

Il a incité les Canadiens qui se trouvent en Iran à augmenter leur vigilance et à se faire discrets.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi en exprimant «ses regrets pour le comportement inacceptable d'un petit nombre de manifestants» et promis que les attaques auraient des «suites judiciaires».

Sanctions

L'attaque survient une semaine après que le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis eurent imposé une série de sanctions économiques au gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad. Ce régime, que plusieurs pays soupçonnent de vouloir se doter de l'arme nucléaire, représente la «menace la plus grave pour la paix et la sécurité internationales», selon le ministre Baird.

Le Canada a interdit presque toute forme de transaction financière avec l'Iran, y compris les échanges avec sa banque centrale. Il interdit aussi la vente de marchandises utilisées dans l'industrie pétrochimique de ce pays, dont l'économie est extrêmement dépendante du pétrole.

-Avec l'Agence France-Presse