Le groupe pétrolier BP, qui exploitait la plateforme ayant provoqué une marée noire dans le Golfe du Mexique, n'était pas préparé au pire, a déclaré mardi à la presse Edward Markey, président démocrate d'une sous-commission sur l'Environnement à la Chambre des représentants.

«Je crois qu'il est plutôt clair qu'il n'y avait pas de préparation au pire scénario», a dit M. Markey après avoir reçu un compte-rendu de la situation mardi après-midi de la part de responsables de BP, de Transocean (propriétaire de la plateforme), et de Halliburton, sous-traitant sur la plateforme.

M. Markey a précisé que les responsables lui avaient dit qu'il n'y avait pas de garantie de succès dans les opérations de lutte contre la marée noire.

A l'issue de la rencontre, l'élu a précisé que les responsables de BP n'avaient pas répondu à toutes les questions, notamment sur les opérations de lutte contre la marée noire.

«BP va devoir répondre à beaucoup de questions», a dit M. Markey en faisant allusion à plusieurs auditions devant le Congrès auxquelles les responsables de la compagnie pétrolière vont être convoqués.

Par ailleurs, l'élu a indiqué avoir demandé ce qu'il arriverait si le scénario le pire se produisait. «On m'a dit que la quantité de pétrole (qui s'échappe du puits endommagé) passerait de 5 000 barils par jour à 60 000 barils».

M. Markey s'exprimait aux côtés du représentant Bart Stupak, président de la commission de Surpervision et d'Enquête de la Chambre, qui tiendra une audition la semaine prochaine sur la «pertinence des mesures de sécurité et de réponse d'urgence à l'incident».

«Une des questions sur lesquelles nous allons enquêter est de savoir si le dispositif anti-explosion sur la plateforme Deepwater Horizon a été testé et entretenu correctement», a expliqué M. Stupak dans un communiqué.

Les élus se pencheront également sur les dispositifs de réponse à la marée noire. «Les réponses à ces questions seront vitales pour mettre en place les protections nécessaires pour empêcher une telles tragédie de se produire à l'avenir», a conclu M. Stupak.