Donald Trump a accusé vendredi l'administration de Barack Obama d'accélérer le processus de naturalisation d'étrangers afin qu'ils puissent voter en novembre, sous-entendant que cela profiterait à sa rivale démocrate, Hillary Clinton.

Le candidat républicain à la Maison-Blanche rencontrait à New York, au 25e étage de sa tour, cinq membres du syndicat qui représente les policiers chargés de surveiller la frontière, en priorité la frontière sud, avec le Mexique. Ce syndicat, National Border Patrol Council, fort de 18 000 fonctionnaires, soutient Donald Trump pour l'élection présidentielle de novembre.

L'un des responsables du syndicat, Art Del Cueto, a expliqué au candidat que les dossiers des clandestins ayant un casier judiciaire et ayant été appréhendés par les agents restaient en suspens, car les services d'immigration étaient surchargés de travail afin de traiter les étrangers en attente de régularisation.

« Pourquoi ? » a demandé Donald Trump. « Pour qu'ils puissent voter avant l'élection », a répondu Art Del Cueto.

« C'est énorme », a ensuite dit le républicain aux quelques journalistes qui avaient été conviés à assister à quelques minutes de la réunion. « Ils laissent rentrer les gens dans le pays pour qu'ils viennent voter ».

Donald Trump semble en fait avoir mélangé deux questions : l'appréhension des clandestins et la très longue procédure de naturalisation des immigrés légaux. Il n'est pas possible d'obtenir la citoyenneté américaine, et donc le droit de vote, immédiatement après être entré sur le territoire de façon illégale.

Contacté par l'AFP, le syndicat policier n'avait pas encore fourni de clarification des propos de M. Del Cueto.

Donald Trump cite souvent les doléances du syndicat pour promouvoir son plan de lutte contre l'immigration clandestine, et notamment la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique.

Comme de nombreux républicains, il soupçonne aussi à haute voix le Parti démocrate de soutenir un plan de régularisations massives pour des millions de sans-papiers, en majorité mexicains, afin de bénéficier de leurs futures voix aux élections.

Chicago veut retirer la plaque de rue Trump Plaza

CHICAGO - Les élus de Chicago ne sont pas contents de la façon dont Donald Trump dépeint leur ville et en contrepartie ils veulent le priver de sa plaque de rue.

Les élus de la troisième ville des États-Unis veulent montrer leur déplaisir en débaptisant « Trump Plaza », qui se trouve devant le gratte-ciel du milliardaire.

Lors du premier débat présidentiel, Donald Trump avait évoqué les milliers de fusillades que connaît Chicago chaque année et se demandait « C'est où ça ? Un pays déchiré par la guerre ? Mais qu'est-ce qu'on fait ?».

De fait, il y a eu 3324 victimes de fusillades depuis le début de l'année et 568 morts par balle, selon une compilation du Chicago Tribune. C'est un record pour les grandes villes américaines.

Mais Chicago c'est aussi une ville reconnue pour son architecture avec des gratte-ciel très élégants, le rivage aménagé du lac Michigan est d'une beauté saisissante, et la vie culturelle et intellectuelle de la ville est vibrante.

La comparaison avec une zone de guerre a donc eu du mal à passer, mais il faudra au moins un mois au conseil municipal avant de voter sur le dévissage de la plaque. D'ici là, l'élection, qui se tient le 8 novembre, sera peut-être passée.