Donald Trump a critiqué le traité de défense unissant Washington et Tokyo car il ne force pas le Japon à venir en aide aux États-Unis en cas d'attaque.

«Nous avons un traité avec le Japon qui dicte que si le Japon est attaqué, nous devons utiliser toute la force et la puissance des États-Unis», a dit le candidat républicain à ses partisans lors d'une réunion publique à Des Moines, dans l'Iowa.

«Si nous sommes attaqués, le Japon n'a rien à faire. Ils peuvent rester chez eux à regarder leurs télévisions Sony», a-t-il poursuivi.

Les États-Unis ont depuis 1960 un traité de sécurité avec le Japon qui permet aux Américains, en échange de la protection de l'archipel en cas d'attaque, d'y entretenir des bases militaires.

Donald Trump, dont l'un des slogans de campagne est «L'Amérique d'abord», entretient depuis des mois la menace d'une renégociation ou d'un abandon des accords de défense avec les alliés traditionnels de Washington.

«Nous protégeons le Japon, la Corée du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite et d'autres, mais ils ne paient pas. Ils paient, mais c'est loin de couvrir ce que ça coûte», a-t-il redit vendredi.

«Ils doivent payer, car nous sommes à une autre époque qu'il y a 40 ans», a insisté Donald Trump. Et il a déploré, comme technique de négociation, les déclarations de responsables comme Hillary Clinton et Barack Obama qui répètent que ces alliances sont sacrées.

«Il faut toujours être prêt à claquer la porte. Je ne pense pas que ce sera nécessaire, mais on ne sait jamais!» a menacé Donald Trump. «Il est possible que le Japon soit obligé de se défendre contre la Corée du Nord».