Trois jours après sa réélection, Barack Obama consacrera sa première intervention depuis la Maison Blanche à l'économie, dans un contexte marqué par la nécessité pour un Congrès divisé de trouver d'ici la fin de l'année un accord sur un plan de réduction de la dette du pays.

La déclaration du président, à 13h05, diffusée depuis la Maison-Blanche, portera «sur les actions à entreprendre pour que notre économie continue de croître et pour réduire notre dette», a annoncé jeudi soir la Maison-Blanche.

Au moins en creux, il sera question du «mur budgétaire» auquel vont faire face les États-Unis d'ici la fin de l'année si aucun accord n'est trouvé sur un plan de réduction de la dette au sein d'un Congrès toujours divisé entre démocrates et républicains.

L'expression désigne un ensemble de hausses d'impôts et de baisses des dépenses publiques qui, sans accord au Congrès, entreront automatiquement en vigueur début janvier, risquant de faire rebasculer l'économie dans la récession.

Le rapport de force au Capitole restant le même qu'avant les élections, le camp démocrate de M. Obama, majoritaire au Sénat, devra s'entendre avec les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants.

Dès mercredi, le président républicain de la Chambre John Boehner a assuré que les élus républicains de la Chambre des représentants étaient «prêts à travailler» avec le président américain pour s'attaquer notamment au «mur budgétaire».

Mais M. Boehner a répété que des taux d'imposition plus élevés «n'aideraient pas à régler le problème» de la croissance américaine. Il affirme toutefois ne pas être opposé à augmenter les «ressources» de l'Etat, ce qui pourrait passer par la suppression de certaines niches fiscales.