L'équipe de campagne de Barack Obama a diffusé mercredi un document en forme de réquisitoire sur le bilan économique «désastreux» du républicain Mitt Romney pendant son mandat à la tête du Massachusetts.

Après avoir tenté ces dernières semaines de contrer les arguments de M. Romney selon lesquels sa carrière d'homme d'affaires le qualifie pour créer des emplois, l'équipe du président démocrate sortant s'en est pris à un autre aspect du curriculum vitae de son adversaire, quand il était gouverneur de 2003 à 2007.

En 2002, M. Romney «a fait campagne pour devenir gouverneur sur la promesse de créer davantage d'emplois, moins de dette et un gouvernement au périmètre réduit», a rappelé le stratège électoral de M. Obama, David Axelrod, dans ce document de cinq pages transmis mercredi soir à la presse.

M. Romney, qui a atteint mardi soir le nombre de délégués nécessaire pour s'assurer l'investiture républicaine et disputer la Maison Blanche à M. Obama le 6 novembre, était gouverneur «à une époque de croissance économique à l'échelle nationale», a expliqué M. Axelrod.

«Quand il a pris ses fonctions, le taux de chômage du Massachusetts était encore inférieur à la moyenne nationale, comme c'était le cas depuis presque une décennie», a-t-il ajouté.

Mais «quand il a quitté son poste, la dette de l'Etat avait augmenté, les effectifs du gouvernement avaient crû, et pendant ses quatre ans (au pouvoir), le bilan de créations d'emploi du Massachusetts a été l'un des pires du pays», selon lui.

Depuis trois semaines, l'équipe de M. Obama avait visé la carrière du républicain à la tête du fonds d'investissement Bain Capital. Dans des spots télévisés, M. Romney était dépeint comme un «vampire», un «destructeur d'emplois» ou le «contraire de Robin des Bois», sur fond d'images d'usines liquidées et d'employés licenciés.

Mercredi, M. Axelrod a assuré que «Mitt Romney a appliqué la philosophie économique qu'il a apprise dans le secteur privé à son mandat de gouverneur du Massachusetts, avec des résultats désastreux. Et maintenant, il fait les mêmes promesses que lorsqu'il voulait devenir gouverneur».

«Ca n'a pas marché à l'époque, et ça ne marchera pas aujourd'hui», a indiqué le conseiller de M. Obama.