Les autorités turques ont arrêté mercredi dès l'aube au moins une dizaine de djihadistes présumés de l'organisation État islamique (EI) dans plusieurs villes du pays, en proie depuis trois semaines à une escalade de la violence, a rapporté l'agence progouvernementale Anatolie.

Ce nouveau coup de filet a été mené à Ankara, Istanbul, Hatay (province proche de la Syrie, sud) et à Kirikkale (centre), selon l'agence.

Quatre autres militants de l'EI étaient encore recherchés par la police à la mi-journée.

La veille, les autorités turques ont annoncé l'arrestation de 23 étrangers, dont des femmes et des enfants, qui tentaient de traverser la frontière syrienne à Kilis (sud-est) pour rejoindre les rangs de l'EI.

Parmi ces étrangers se trouvent des Chinois, des Indonésiens, des Russes et des Ukrainiens, précise l'agence Anatolie.

Ankara a lancé le 24 juillet une «guerre contre le terrorisme» visant simultanément le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les combattants du groupe EI, le long de sa frontière avec la Syrie et l'Irak. Mais les dizaines de raids aériens se sont concentrés sur la guérilla kurde.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affiché mardi son intention de poursuivre les raids contre les rebelles kurdes «jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun terroriste».

Réticente auparavant à lutter contre les jihadistes de l'EI, Ankara a multiplié les bombardements aériens le long de la frontière depuis un attentat le 20 juillet à la frontière syrienne qui a tué 32 civils.

La Turquie a annoncé avoir arrêté plus de 1300 suspects en un mois dans des opérations policières menées contre les organisations terroristes à travers le pays.

Toutefois, la grande majorité de ces arrestations concerne des membres présumés du PKK.